Wednesday 14 October 2009

"C'est fini çà!"... J'espère pas!



"Ouais mais Thomas, toi t'es un romantique! Tu ne trouveras jamais quelqu'un "comme ça", c'est fini ça! T'es trop innocent..."
Ah, bon, tant pis. Une des conclusions d'une conversation avec un ami sur ce thème vertigineux de l'Amour, des rencontres échouées et du célibat à la fin de cette belle décennie qu'est la vingtaine...

Le "comme çà"...

Je dois m'expliquer je pense. Aimer. Déjà en soi c'est difficile à définir, très. Donc, je fais appel à mon ami Larousse: "Éprouver une inclination très vive fondée à la fois sur la tendresse et l'attirance physique; être amoureux de". Ouais, OK, je suis d'accord... Tendresse et attirance physique... Pour moi c'est pas suffisant, un plan d'un soir peut me l'apporter, je ne suis pas amoureux pour autant. Et l'Amour alors? D'après Larousse on retrouve les mots tendresse et attirance physique mais avec un petit nouveau, qui est une évidence même pour les plus réfractaires à l'Amour: les sentiments! Ces abstractions qui nourrissent nos quotidiens de bonheur ou de peine. Donc là, je suis plutôt d'accord. Et jusque là, le "comme çà" ne signifie rien de particulier en fin de compte.
Mais les sentiments sont d'une rare complexité et d'une diversité extraordinaire. Et chacun se définit lui même ses sensations, ses vibrations, ses sentiments. Chacun porte une importance à tel ou tel ressenti, et donc éprouve un sentiment différent à chacun d'entre eux (pas très claire cette phrase...). Ou non, je me trompe peut être, chaque ressenti est un sentiment à qui chacun attribue une importance qui lui est propre. Bref, je pense que je me lance dans quelque chose d'interminable sur la description des sentiments et des interprétations de chacun, ce que je n'ai pas envie de faire et surtout, j'en suis absolument incapable. Mais... Ces mots que mon ami m'a dit...

Le Romantisme...

D'après le Larousse (j'enlève le volet littéraire), c'est le caractère, le comportement d'une personne romantique, c'est à dire qui invite à la rêverie et à l'émotion, gouvernée par sa sensibilité. Là c'est joli! Mais abstrait! Ça me plaît!
Il est vrai, je suis un garçon sensible et chaque détail compte. Et surtout le détail, mais ce détail est de nature variée. Un regard charmeur, une gène, un détail vestimentaire, une attitude, une parole, une geste, un mot gratté sur un papier, un air de musique joué, un talent artistique, un détail quelconque en fait. Peut-être qu'un détail a plus d'importance, une sensibilité partagée pour plusieurs choses, et peut être le goût du détail. La sensibilité, j'aime çà (mais pas la sensiblerie). Ce n'est donc pas un détail...
Il y a une chanson que j'aime beaucoup, qui, à l'audition n'est pas la chanson d'amour type en fait. Mais ses paroles, aussi banales qu'elles sont, transpirent pour moi la sensibilité de l'auteur et me plaisent. Non ce n'est pas la musique du lecteur...


Quelques phrases commentées...

"If it's on, it's on for good coz when it's gone it's gone for good"
No second chance mate! J'aime la passion, j'aime l'amour. Et s'il part, c'est pour toujours. Rien d'extraordinaire en fait, c'est peut être juste la voix qui m'a donné envie de mettre cette phrase.

"If you stayed over, I'd make it so sweet"
Ça c'est une phrase que j'aimerais dire vraiment à cette personne qui saura me faire vibrer. Cette envie de dire que si tu restes, le plaisir que ça m'apportera me fera faire tout ce qui est en mon possible pour te rendre heureux, absolument tout!Et le dire, j'en rêve, et j'espère qu'une pudeur naturelle ne m'inhibera pas. Mais c'est aussi une des phrase que j'adorerais entendre un jour de la part de cette même personne. Qu'il existe cette réciprocité sentimentale, profonde et sensible. Un rêve, très certainement...

"I'd make you remember from your head to your feet"
C'est celle que je préfère! Une decription fine et concise d'une nuit d'amour tendre et enragée. Ces nuits où deux corps ne deviennent qu'un, ces nuits où chacun dévore le corps de l'autre, ces nuits où l'on s'endort à deux l'un contre l'autre, ces matins où l'on se réveille dans la même position... Une vraie nuit d'amour, une nuit de tendresse, une nuit où les corps sont en fusion. Se réveiller le matin sans avoir bougé de la nuit, c'est rare, mais qu'est ce que c'est bon!

"If you go now babe, we'll never know how it ends"
J'ai une interprétation très personnelle de cette phrase. C'est pour moi comme ces rencontres magiques que sont les coups de foudre! [Oui j'y crois! Et j'espère bien y croire jusqu'à la fin de ma vie, j'espère vivre un coup de foudre à chacun des battements de mon coeur avec ce garçon, celui à qui je chanterai la chanson (dans ma tête évidemment!)]. Il faut saisir le coup de foudre! Il ne se présente pas souvent, par conséquent il faut faire fi de toutes les contraintes, et tout donner! Qui ne tente rien n'a rien, et passer à côté d'une belle histoire pour des conneries c'est quand même dommage. Puis si ça plante, on se relève! Facile à dire... mais... Mais rester sans savoir, sans tenter, sans réponse, dans l'expectative, dans l'attente, dans l'illusion, dans le désir, c'est bien plus destructeur, bien plus blessant qu'une... veste!

L'innocence

Je pense que je la préfère même au romantisme. L'innocence se perd chaque jour. Et je ne pense pas l'être naïvement. Mais j'aime à croire que quelque part sur cette belle planète, quelqu'un a les mêmes ressentis et sentiments que moi à ces sujets. Pas quelqu'un d'innocent pour autant . L'innocence absolue, c'est l'absence de vécu, ou alors un amnésisme profond qui empêche de bâtir ce temple qu'est l'expérience. Mon temple se bâtit, je suis encore jeune, j'ai vécu des choses, et je continue d'en vivre. L'expérience m'a endurci, m'a rendu plus prudent, plus méfiant peut-être. Mais j'espère qu'elle ne m'enlèvera jamais cette innocence qu'il me reste et qui me permet de rêver d'une certaine manière à cet idéal romantico-sensible.

"Make it good"

Je suis à peu près certain que le "comme çà" n'est toujours pas très clair, il ne l'est peut-être pas à mes yeux non plus, ou en tout cas, j'ai du mal à définir chaque sentiment de ce "comme çà".
J'aime les gens sensibles, j'aime les détails, les attentions. J'espère que les gens "comme çà" existent encore, mais j'en suis persuadé. J'espère que les expériences de chacun, aussi dures soient elles n'effacent pas la part de rêve, d'illusions, d'envies, d'innocence que l'on a tous quelque part en nous. Je souhaite à mon vieux pote, cité au début, de croire en l'Amour et que son cynisme si charmant lui apportera l'âme soeur dont il rêve secrètement. J'espère que ce garçon à qui j'ai donné d'une main tremblotante une page griffonnée arrachée de mon Moleskine saura me lire...



Tuesday 6 October 2009

New season, new year, new song...

D'une saison à l'autre... Envie de changement.
Donc, j'ai changé la musique d'accueil du blog. La belle Corse sur fond de Morcheeba est remplacée par Hilight Tribe, Free Tibet. Plus énergique, il faut que je me bouge, je me bouge, premier symbole.

Goodbye, and see you later! Love you anyway....


Welcome to you.... and give me strength!



Thursday 1 October 2009

"T'as couché dans un caniveau?"



Il y a des jours où, comme ça, on a envie d'être excessivement positif, enjoué et enthousiaste. Ce premier jour d'octobre en est un. Et pourtant. Aujourd'hui un marteau-piqueur résonne sans arrêt dans ma boite crânienne, mes paupières sont lourdes, mes jambes engourdies. J'ai bu peut être 7 café depuis ce matin, me suis nourri d'un TWIX, d'une crème dessert, et de gâteaux. Très équilibré.
C'est un jour que l'on appelle assez communément un lendemain de cuite, j'ai mal aux cheveux, je suis fatigué.
Et pour cause... Un apéro très bien arrosé, quelques cacahuètes, et une assurance sans faille que, malgré l'alcool et l'heure tardive je n'éprouverai aucun problème à me lever le lendemain. Oui, oui!

Ils ont bien dû sonner ces trois réveils. A 4h10, 4h16 et 4h27... Mais, je ne les ai pas entendu. Un rayon de soleil, j'ouvre les yeux et me dit "euh... je crois que je suis à la bourre...". Je me retourne, prend mon portable pour regarder l'heure: 9h02... Ah... Oui... Je suis à la bourre... Très à la bourre...
Du coup je m'habille, ne prend pas le temps de me laver, de manger, de boire un café, je file. Sortie d'agglomération, du monde, beaucoup plus qu'à 5h00, autoroute, et arrivée au paradis: l'abattoir! Encore lui!

Les gars sont en pause, ils sont assis sur les marche en train de fumer. En voyant passer ma voiture, il m'acclament et me montrent leurs montres. Oui, je suis en retard. Je le sais les gars!
Je sors de la voiture: ces braves tueurs dehors me disent bonjour et se foutent de moi. "T'as encore trop pris hier soir!", "T'as couché dans un caniveau?", etc. Très affectueux en fait. Ils sont tous mort de rire. Je me change, et je réalise que je suis parti tellement vite que j'ai oublié mes clopes. Je traverse le couloir pour aller jusqu'au réfectoire pour prendre un café. Et là, j'ai carrément le droit à des applaudissements. Crevé, je suis mort de rire. Ils me chambrent. Le chef de chaîne me propose des cachets tout en rigolant.
Je me bats désespérément contre un distributeur qui ne veut pas ma pièce de deux euros. Ils me regardent tous, je suis un objet de spectacle. J'essaie d'être plus malin, je vais mettre ma pièce dans l'autre distributeur et faire de la monnaie. Très fier, je m'approche de la machine et glisse ma pièce dans la fente. Mais là... je réalise qu'il n'y a pas de bouton de retour de monnaie... Échec mémorable, mon public se fout de ma gueule. Un d'entre eux se propose de me payer un café. C'est mignon comme tout. Je ressors, je veux une clope! Je croise des fumeurs dans les vestiaires et je demande si quelqu'un veut bien me dépanner d'une clope: j'ai eu le choix de 5 ou 6 marques de cigarettes! Et l'un d'entre eux m'a même dit: "Si tu en veux, tu te sers dans mon placard, y'a pas de soucis!". C'est pas gentil ça?
Ils ont continué le reste de la matinée (très courte du reste) à me chambrer...
Et là, je me dis... Je les aime bien quand même ces mecs! Certes il n'y a pas un jour où je ne pense pas à déménager, muter, sortir de l'abattoir! Mais... Ces braves gars qui sont ultra lourds par moments, un peu râleurs quand on leur demande quelque chose, un peu moqueurs vis à vis des emplois du temps de nous autres aux services vétérinaires, ben c'est quand même des mecs sympas. Je me sentais comme intégré à une équipe qui n'est pas vraiment la mienne, accepté et protégé. C'est bidon, mais c'est ce que je ressentais. Et quelque part, le jour où je partirai, ils vont me manquer quand même. Ils font un boulot difficile, sont pas tous très fins, mais finalement c'est des personnes assez entières, qu'on ne peut mépriser.
En tout cas, j'ai passé une bonne journée, la torpeur de l'alcool ingéré est passée, sans doute grâce à ces bons vieux tueurs. Merci à eux.


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