Sunday 14 December 2008

L'autoroute... gage de rapidité

Alors voilà, pour 14,6 euros, traversez l'ouest du Massif Central... Le voyage vaut le coup d'oeil!

Clermont Ferrand - Limoges: 4h50! Au lieu de 2h30 habituellement.

Encore un mal du XXIe siècle, sous couvert de démarches assurance qualité, prévision et gestion du risque, etc... annonces en pagailles d'intempéries, et voilà... Les photos parlent d'elles mêmes...
L'A89 mal dégagée, la ville de Clermont pas dégagée... Comment faisaient nos ancêtres, sans nos outils pour ne pas être aussi handicapés par la neige?...




















Ce qui n'a pas empêché ASF de facturer ce doux voyage... 14,60 euros!






Je n'ai pas envie d'épiloguer, je suis fatigué.
Blog

Tuesday 2 December 2008

"The duchess"

Comme tout le monde le fait, pourquoi ne pas le faire à mon tour et créer une rubrique cinéma sur ce blog... Premier film évoqué, vu un dimanche après midi pluvieux, The Duchess.
Pourquoi je suis allé voir ce film à la base?

Tout simplement parceque j'ai eu la chance d'aller au Festival Du Film Britannique de Dinard, et que ce film présenté en avant première attirait de longues files d'attente... N'ayant pu le voir (c'était un peu la course, il a fallu faire des choix), j'ai profité de son passage à Limoges pour aller le voir.





L'histoire:
Une histoire vraie, adaptée à partir d'une biographie écrite par Amanda Foreman, Georgiana, Duchess of Devonshire, le film relate l'histoire de Georgina Spencer, Duchesse du devonshire (contrée du sud ouest de l'Angleterre pour ceux qui ne le sauraient pas).

Georgina Spencer épouse le Duc de Devonshire le 6 juin 1774, alors qu'elle allait avoir 17 ans. Couple pour le moins voué à l'échec, notamment par le tempéremment de son époux dont le seul objectif est d'avoir un héritier. Après deux échecs (ses deux premiers enfants étaient des filles... désolé...), elle donne vie à un garçon, William George Spencer Cavendish. Lassée d'un mari qui ne sait l'aimer, Georgiana se mèle au monde "jet set" de l'époque et notamment, s'investit dans le parti montant des Whigs, sympathisant du tiers Etat français (en pleine époque de révolution...), où la monarchie Britannique avait encore la main mise sur la chambre des communes. Elle y rencontre Lady Elizabeth Foster (Bess), qui devient vite sa meilleure amie et vient s'installer dans la demeure du couple (car plaquée par son mec, en gros). La promiscuité conduit à ce qui devait arriver, la séduisante Bess devient maîtresse du Duc... Un sordide ménage à trois voit le jour.
Se sentant trahie et dégoutée par sa vie conjugale, the Duchess of Devonshire se laisse aller à retomber pour un amour de jeunesse revu au cours des "meetings", le premier ministre Whig à venir... Charles Grey.
Or lorsqu'elle demande à son mari le Duc d'accepter qu'elle vive son amour pour Grey au grand jour, il refuse l'humilation et met tout en oeuvre pour mettre fin à cette relation... et y parvient. Le ménage à trois se poursuivra jusqu'à la mort de Georgiana. Le Duc se marria alors avec Lady Elizabeth Foster...
A savoir que le gène "princesse des coeurs" doit exister, car Georgiana Spencer (The Duchess of Devonshire) est une ancètre de Lady Diana Spencer, plus courramment appelée Lady D... (je suis sûr que ses adorateurs auront fait le lien avec le nom).

Voilà les faits, en gros... Donc logiquement, bande annonce, in English please!



Juste une phrase pour féliciter le réalisateur Saul Dibb, qui s'essaye au film historique avec succès. Sa carrière (courte encore et prometteuse de fait) s'illsutrait alors par de nombreux films et documentaires sur l'Angleterre du XXIe siècle (violences urbaines dans les quartiers défavorisés, fondamentalisme islamiste, etc.). En 2006 il adapte pour la télévision The Line Of Beauty, chronique d'un jeune gay londonien dans les années 80 sur fond de Thatcher et de SIDA. Fiction acclamée du grand public lors de sa diffusion sur la BBC en prime time.

Nombre de détails pourront être trouvés sur les acteurs sur internet... Mais j'ai envie de dire quelques mots sur...

....Ralph Fiennes qui interprète the Duke of Devonshire. Licencié de la Royal Academy of Dramatic Arts, cet acteur talentueux habitué aux classiques (A Midsummer Night's Dream, honte à ceux qui ne connaissent pas l'auteur) ou aux réalisations plus contemporaines (TV, ou ciné The Schindler's list) , joue avec finesse l'homme britannique d'une époque dure. Il cultive une austérité de laquelle transparait une certaine tendresse et maladresse à exprimer ses sentiments. Personnellement touché par son interprétation, j'en oubliais presque sa cruauté.



...Charlotte Rampling, (Lady Spencer, maman de Georgiana) qu'il est inutile de présenter mais qu'il est si bon d'entendre jouer en anglais, et quel anglais! Toujours aussi classieuse, elle reste et confirme sa position d'une de mes actrices préférées.






...Dominic Cooper, qui interprète le rôle du politicien proche du peuple, Charles Grey! Ce beau garçon, diplomé de LAMBA (the London Academy of Music and Dramatic Art) a débuté sa carrière dans la pièce de théatre "The History Boys" (where he plays the sexy straight best mate of a young gay boy...). J'ai eu la chance de le croiser cette année au festival de Dinard, où il jouait dans deux films (celui-ci, et the escapist). Il a également pu être vu cette année dans Mamma Mia. Talent très prometteur, et sacrément charmant! Vous pouvez me croire, en vrai c'est encore mieux qu'à la télé.



Que dire d'autre sinon vous recommander d'aller voir ce films, en VO biensûr. VOus apprécierez un anglais de qualité, trop rarement entendu de nos jours... et pourtant d'une beauté!... Magnifique. Les critiques générales sont plutôt très bonnes (à l'exception de Télérama, éternel jamais content). Les liens avec Diana sont suggerés très habilement, peut être aussi une forme d'hommage à cette grande dame.

Monday 1 December 2008

I can’t decide whether you should live or die… ode to my workplace

Quel plaisir je prends tous les matins d'aller travailler. Quatre heures dix, mon réveil sonne. Le chat gueule pour manger. Je bois un café, mange un bout et c’est parti, je sors jusqu’à ma voiture. Il fait froid. La serrure côté conducteur ne fonctionne plus, alors je passe par le côté passager et enjambe le levier de vitesse. Elle démarre, plutôt pas mal, je croise les doigts. Armé de mes gants, mon écharpe, mon bonnet, j’ouvre la fenêtre pour désembuer et fumer une cigarette. Je n’ai plus de chauffage. L’autoroute, la pluie, le brouillard, les poids lourds (il n’y a qu’eux à une heure si matinale) jusqu’à ma destination finale : l’ABATTOIR.
Et là… un univers si particulier. C’est un abattoir, déjà, c’est spécial, mais surtout cet abattoir. Une enclave française à lui seul, un fonctionnement unique avec des gens uniques.

PRESS PLAY PLEASE:



Découvrez Scissor Sisters!


Moi j’appartiens à un service d’Etat qui assure une inspection permanente des abattoirs. Devoir de réserve oblige, je ne m’étendrais pas sur nos missions ni sur mes collègues.
La grande question, pourquoi avoir choisi cette chanson des Scissor sisters ? J’espère que vous aviez bien appuyés sur play quand je vous ai dit de le faire. Le ton de la chanson et ses paroles s’appliquent assez bien à ce que je ressens sur ce lieu et ses occupants.
L’abattoir traverse une crise qui pourrait conduire à la fermeture ou au contraire à un rachat. Notre position (en tant que service de l’Etat) là dedans est assez marrante, à la fois boucs émissaires et assistance sociale. La direction adore nous accuser de tous les maux de l’établissement, les gars de la chaîne adorent vider leurs sacs et nous confier leur ressentiments (quand ils en ont vraiment besoin, sinon ils nous grognent après). C’est très spécial comme ambiance mais au final on a comme l’impression d’appartenir à une certaine famille, et avec du recul, même s’il y a des jours où je ne le supporte plus, il y a des côtés sympas… Donc la chanson en rapport dresse un peu cette relation de je t’aime moi non plus.

« It's not easy having yourself a good time
Greasing up those bets and betters
Watching out they don't four-letter
If I can kiss you both at the same time
Smells-like something I've forgotten
Curled up died and now it's rotten”
Traduction et "commentation":
« C'est pas facile de passer du bon temps
Graisser les paris vers le haut (= augmenter les paris)
Une observation ne se conclue pas en quatre mots
Te descendre et t'embrasser en même temps
Ca ressemble à quelque chose que j'aurais oublié
Tellement ancien que c'est maintenant mort et putréfié »

Observation de l’abattoir de loin, pas simple d’avoir joué par le passé et essayé de baiser tout le monde, tout vient à point à qui sait attendre et aujourd’hui les sanctions pleuvent. « Te descendre et t’embrasser en même temps », impossible d’être juge et parti, surtout en notre position de service de l’Etat (ce qui a été oublié par certains anciens, échappés en retraite), « ca ressemble à quelque chose que j’aurais oublié (sic), tellement ancien que c’est maintenant mort et putréfié (pas si sûr que ça…)». Oui, soyons franc, c’est l’ancien collègue qui parle…

Deuxième partie :

« I'm not a gangster tonight
Don't want to be a bad guy
I'm just a loner baby
And now you're gotten in my way”
Tradale:
“Ce soir je ne suis pas un gangster
Je ne veux pas être un méchant
Je suis juste un solitaire baby
Et maintenant tu es sur ma route »

Commentaire : là c’est moi qui parle… Je viens d’être nommé, je suis tout jeunot et innocent. Pas envie d’être corrompu, pas envie d’être méchant même si ca fait un peu partie du métier… Je suis tout neuf mais tu es plus que sur ma route mais carrément rentré dans ma vie à un tel point que je ne peux jamais t’oublier et je parle de toi tout le temps (et ça emmerde tout le monde, t’as vraiment du pouvoir sur moi espèce d’abattoir pourri !)

CHORUS :
« I can't decide
Whether you should live or die
Oh, you'll probably go to heaven
Please don't hang your head and cry
No wonder why
My heart feels dead inside
It's cold and hard and petrified
Lock the doors and close the blinds
We're going for a ride”
Tradale:
“Je n'arrive pas à décider
Si tu dois vivre ou mourir
Oh, tu iras probablement au Paradis
S'il te plaît ne te prends pas la tête et ne pleure pas
Ne me demande pas pourquoi
Mon coeur est mort à l'intérieur
Il est froid, dur et pétrifié
Verrouille la porte et ferme les rideaux
On va faire un tour »
Toujours moi qui parle : je n’arrive pas à savoir ce qui vaut le mieux… Fermer ou rester ouvert ? Fermer serait triste pour tout le monde qui travaille là bas et particulièrement pour les opérateurs de chaîne qui ont un savoir faire trop peu rémunéré, les voir dehors me ferait mal, ne plus les voir aussi me manquerai un peu (peut être pas longtemps) mais c’est comme les collègues, on passe réellement du temps ensemble(peu importe les affinités présentes o pas), se retrouver dispatché ferait bizarre. Rester ouvert, Ok, mais du coup je serais pris au piège de rester aussi. Ce qui ne me dérange pas tant que je peux m’en échapper un jour. Les références au cœur… de fait, incapable de décider.

« It's a bitch convincing people to like you
If I stop now call me a quitter
If lies were cats you'd be a litter
Pleasing everyone isn't like you
Dancing jigs until I'm crippled
Slug ten drinks I won't get pickled”

“C'est difficile de convaincre les gens de t'apprécier
Si j'arrête maintenant, traite-moi de dégonflé
Si les mensonges étaient des chats, tu serais une portée
Faire plaisir n’est pas ton fort
Dansant jusqu'à ce que je sois estropié
Même après dix verres je ne serai pas saoul »

Oui, difficile de faire apprécier un endroit pareil… et pourtant c’est vrai que si je partais déjà je serais un dégonflé. Sans même voir l’aboutissement de chantiers mis en place, ça serai assez lâche de ma part vis-à-vis de mes collègues et de ma hiérarchie, ainsi que vis-à-vis des gars… Bon certes, les responsables de cette boutique racontent mensonge sur mensonge, versions changeantes d’un interlocuteur à l’autre ou d’une heure à l’autre… mais bon ça contribue au charme de l’endroit, même si c’est un peu fatiguant. Faire plaisir… Ouais c’est sûr que ce n’est pas vraiment l’esprit de la maison. Faire plaisir à nous encore, on s’en fout. Par contre faire plaisir aux ouvriers… ça ils ne savent pas faire… Au bilan, il faut que j’arrive à me convaincre de me battre pour tenir tête et rester efficace encore un temps, quoi qu’il arrive !

« I've got to hand it to you
You've played by all the same rules
It takes the truth to fool me
And now you've made me angry”

“Je dois bien vous l'avouer
Vous avez joué selon les mêmes règles
Ca prend la vérité pour me rendre fou
Et maintenant vous m'avez énervé »

Et oui, quand les vérités éclatent, ça énerve. On découvre des nouveautés tous les jours. Des cachoteries qui avaient été faites, des coups bas, des manigances, etc. Les découvrir c’est bien, mais les résoudre ou faire avec c’est dur, donc effectivement, ça énerve.

« Oh I could throw you in the lake
Or feed you poisoned birthday cake
I wont deny I'm gonna miss you when you're gone
Oh I could bury you alive
But you might crawl out with a knife
And kill me when I'm sleeping
That's why + CHORUS”

“Oh je pourrais bien te jeter dans un lac
Ou empoisonner ton gâteau d'anniversaire
Je ne nierai pas que tu me manqueras quand tu seras parti
Oh je pourrais t'enterrer vivant
Mais tu ramperas et sortiras peut-être à l'aide d'un couteau
Et tu me tueras quand je dormirai
C'est pourquoi +
REFRAIN»

Oui, je pourrais m’employer à faire pire que ce que je fait pour enterrer cette boite, mais si fermeture il devait y avoir… Je ressentirais quelque chose de bizarre. Enterrer vivant… c’est risqué, je ne veux pas une horde de tueurs devant ma porte, et ces mecs ont du talent, ils manient bien le couteau !

Bref… Comprendre ce chantier est un peu complexe. Je pense que c’est un trip très personnel qui ne pourra être compris par tous. Enfin si c’est compris, je dis tant mieux et merci.
Si je résume la situation…
Oui, il y a des jours très pénibles avec des tensions, de la fatigue, du stress… et à côté de ça, il y a une communauté à laquelle on appartient malgré nous. Le bassin d’emploi local, plusieurs personnes par famille travaillent là bas, les histoires de cul entre le personnel, les querelles de familles, les groupes, les moments de solidarité entre eux (nous avons pu les observer en grève), les mots qu’ils nous disent parfois et qu’il faut savoir prendre à la volée pour nous dire qu’ils nous aiment bien (c’est très très rare). Un microcosme qu’il faut savoir observer et dans lequel il faut chercher les points positifs, il y en a... les points négatifs, il y en a aussi. Mais aujourd’hui je suis bien disposé donc je ne dresserai pas la longue liste de ces derniers !

Tuesday 11 November 2008

FACEBOOK... farewell, adieu, прощай, tschüs

Pris l'an dernier par le phénomène, accumulant des applications, tests, et "amis"....
Ça y est, ma décision est prise, mes actes aussi. Facebook, c'est terminé!

Peut-être que temporairement, je ne sais pas. Je prends ça comme un sevrage tabagique, avec le temps, je m'en passerai... J'y crois.

Pourquoi avoir décidé de supprimer mon profil...

Facebook... partant d'une bonne idée à la base, de pouvoir permettre des échanges au sein d'une même communauté, de tisser de nouveaux liens, est en fait, à mon sens, un assassin des relations humaines.

Les profils, plus ou moins riches, permettent à tout un chacun de connaître beaucoup de ses "amis", infos persos, photos, évènements, réponses aux tests... ce qui est soi est plutôt sympa. Et il est bon de voir ce que font ses amis ou sa famille, parfois lointaine, une impression de partage et d'être avec.

Mais voilà...

On est pas avec eux... On se terre dans un univers virtuel, comme beaucoup d'outils du net, oubliant un élément de base, on est tous des hommes, des êtres vivants, doués d'intelligence (parait-il), de sensibilités, d'émotions...
On pense connaître, en fait non.

Ses "amis"...

Oui, il y en a. Les vrais. Mais eux, pour la majorité j'ai pas besoin de facebook pour leur parler, me confier, partager, échanger,... ou mieux encore, les voir! Ceux là ne s'offusqueront pas, je le sais, je les aime, j'ai pas besoin de ce truc.
Oui j'ai ajouté des gens à ma liste "d'amis" que je n'ai jamais vu, à qui je n'ai jamais parlé... et un bon nombre que je ne verrai jamais! C'est quoi le but? Ajouter des amis à la pelle??? Mais ne jamais leur parler, leur envoyer un message???

Non, non. Moi c'est fini tout ça.

La technologie du XXI siècle me dépasse. On a plus de moyens de communications que d'amis, et on n'a jamais été si loin de nos proches.
Internet est indispensable pour moi. C'est pratique (même très pratique). Mais c'est un outil. Certes j'ai du mal à m'en passer, mais je veux relativiser, me le rappeler. C'est un outil.

Le téléphone portable! Top! Pratique! Mais également un outil!...
Qui se rappelle encore de cette époque où on passait voir des potes à l'improviste?? Occurrence aujourd'hui d'un tel évènement??? Light! Toujours un SMS avant pour demander, ou un coup de fil... Et je ne dirais rien du désastre orthographique observable aujourd'hui et directement imputable à tous ces moyens... Aller vite, toujours plus vite... avoir des contacts, beaucoup, beaucoup "d'amis", être populaire, jeter qui ne correspond plus à ses aspirations... Devenir une machine à son tour, tributaire de tous ces trucs, devenir un personnage superficiel. Oui, un personnage. Plus un animal, un être vivant, non, une machine, un personnage de jeu vidéo. Lui je l'efface, lui je l'accepte... Putain mais c'est pas ça les rapports humains! Si?
(et je sais bien de quoi je parle pour avoir été plaqué par sms...)

Pourquoi j'en arrive à critiquer à ce point et à sembler souhaiter un retour à l'âge de pierre?
Parce que voilà... Je rentre du boulot, j'allume mon PC, et là je regarde... facebook, sites de rencontres, msn, etc, etc... je discute avec des gens que je ne connais pas, je me permets des familiarités, eux aussi, je ne les connais pas, ils ne me connaissent pas.

J'aime pouvoir suivre la vie de mes amis, mais ai'je vraiment besoin de facebook pour ça?? Je ne le pense pas. J'ai un téléphone (même deux avec le portable), j'ai une adresse e-mail, j'ai msn (déjà c'est limite msn, je vais peut-être finir par le virer aussi), puis je sais écrire, j'ai du papier, des stylos, des enveloppes, et il y a même une poste dans ma rue pour acheter des timbres...
Maintenant, quand je reçois une lettre, j'en arrive presque à sacraliser l'instant où j'ouvre l'enveloppe et je découvre l'écriture, qui à elle seule donne plus de proximité avec l'expéditeur que les mots eux mêmes... Mieux encore, j'ai la chance de ne pas être infirme, d'avoir des jambes, des bras, une voiture pour me déplacer... Quel monde de merde, je déteste ce siècle. Trop artificiel, trop superficiel...

Bref, voilà...
Sans être réactionnaire, je garde mon blog parce que j'aime m'y exprimer, je garde mon adresse email, je garde mon portable et msn (pour le moment en ce qui concerne les deux derniers).
J'adore internet, et biensûr je garde mon abonnement.
Mais je ne veux plus être au crochet de rapports virtuels et artificiels... dont les plus représentatifs à mon sens sont ceux de facebook.

Donc, sur un ton de coup de gueule, et sans effort de style...

AU REVOIR FACEBOOK!


Pour rigoler, les paroles de la chanson... N'y aurait-il pas un peu de vrai dedans? En tout cas, le ton est donné, c'est un coup de gueule aussi!



Découvrez Archive!



Archive Programmed (Album Lights 2006)

Flicking and twisting
There's a flash in the sky
Falling and drifting
There's a hole in my eye
I've not been feeling stable
It's too hard to try
I'm here and I'm waiting
To say goodbye

Switching and surfing
The transmission's black
I've lost everything
And I can't get it back
This corrupt programme
Has made me a slave
Now I feel remote

I'm interference on the T.V.
But nothing here is gonna free me
I'm screaming somebody help me

Try to break out and run for the land
Look out for yourself this place is selfish man
Try to break out and run for the land
Look out for yourself this place is selfish man

You try to break out
(Repeat x 8)

It's so cold
Like interference on the T.V.
(Repeat)

Tuesday 23 September 2008

L'HERAULTAIS MAUVAIS: "trois jeunes gens enfument volontairement un couple d'honnêtes citoyens, ils sont actuellement recherchés"

"Les faits se sont déroulés le 25 août 2008, alors que Monsieur et Madame Craignos s'endormaient après une matinée de labeur, aux alentours de quinze heures ils ont été incommodés par une odeur forte de barbecue ainsi que par des voix d'hommes qui semblaient rire de leur enfumage.
Après avoir fait remarqué subtilement aux jeunes gens d'un ton un peu fort à travers le grillage que l'odeur les dérangeait et sans réponse des intéressés, Ginette Craignos a pris le taureau par les cornes et s'est rendue chez ses voisins pour s'expliquer de vive voix.
Dès le premier regard, elle a compris à quel genre de basse population elle avait à faire: "Celui qui a ouvert la porte était torse-nu, un regard vide et visiblement alcoolisé, et avait sur son doigt une blessure énorme, (...) et ses collègues étaient tout aussi menaçant, un maghrébin aux yeux noirs, et un autre homme qui portait un long couteau dans sa main droite". Mise en situation d'intimidation elle a sitôt rappelé aux jeunes gens que l'heure de manger était de loin dépassée, et que de déranger les autres résidents, bon chrétiens et honnêtes gens, éreintés par de longues heures travail était formellement interdit par le règlement intérieur de la co-propriété. En effet, ce dernier stipule que chaque occupant doit avoir une conduite bourgeoise. Madame Craignos forte de son succès au vu de la réaction des garçons s'est donc aventurée à rappeler que les repas doivent être pris entre onze heures trente et midi trente. C'est au dire de ces mots que les choses s'envenimèrent. Le marginal blessé au doigt s'est permis de lui répondre que personne n'avait le droit de lui imposer les horaires de ses repas et qu'aucun texte de loi ne pouvait réprimer le fait de déjeuner dans l'après midi avancée. Se sentant menacée, elle préféra rentrer chez elle et appeler les gendarmes pour porter plainte pour 'outrage à honnête citoyen'.
L'enquête révéla que l'homme au couteau, Emmanuel F. était un instituteur recherché pour cynisme exacerbé, que Mohammed R. sacrifiait des cochons et les vendait sous cachet Halal dans un abattoir normand, et que Thomas L, l'homme au doigt blessé revendait des foies abcédés saisis par les services vétérinaires d'un abattoir de Haute-Vienne après les avoir aromatisés au vin rouge 'la villageoise', et vendus sous l'appellation 'Foie façon car rouge'. La DGCCRF enquête actuellement sur l'origine de cette appellation, pourtant consommée de façon récurrente en Limousin. Ces trois hommes sont dangereux, et portent préjudice aux gens, qui comme nous, savons aimé notre prochain, conformément aux consignes données par notre Foi, mais n'aimons pas subir l'intolérance des basses couches.
A toutes fins utiles, nous joignons les photos des trois individus toujours en fuite.

(NDLR: par soucis d'anonymat, veuillez vous rendre directement sur le site de l'Héraultais mauvais pour accéder aux photos).

Ces hommes sont dangereux, prévenez immédiatement gendarmerie locale si vous les localisez.

Par ailleurs, les services vétérinaires procèdent actuellement au rappel des lots de denrées élaborées par les terroristes:

PORC CERTIFIE HALAL Estampille UE 687-456 F, tous les lots, toutes DLC
FOIE FACON CAR-ROUGE Estampille UE 873-098 F, tous les lots, toutes DLC

Une plainte a été en outre déposée au Tribunal de Grande Instance de Noeux les Mines dans le Pas de Calais, par S. Karouge, chef cuisinier renommé pour usurpartion d'identité."


UN POST SCRIPTUM NÉCESSAIRE:
LES FAITS RELATES SONT PURE FICTION, LES TROIS JEUNES GENS EN QUESTION SONT DES CITOYENS TOUT A FAIT RESPECTABLES AYANT EU UNE LÉGÈRE ALTERCATION DANS UNE RÉSIDENCE DE VACANCES SISE AU CAP D'AGDE ALORS QU'ILS FAISAIENT EFFECTIVEMENT UN BARBECUE A QUINZE HEURES.
AUCUNE VIOLENCE N'A EU LIEU, NI MÊME AUCUNE IMPOLITESSE.
ILS ONT JUSTE ÉTÉ CONFRONTE A L'INTOLÉRANCE DE CERTAINES PERSONNES EN VACANCES NE SACHANT SE DÉTENDRE ET PREFERANT CHERCHER QUERELLE PLUTOT QUE DISCUSSION. C'EST NUL, MAIS C'EST BON DE SE LACHER AINSI.
SEULE VRAIE PHOTO: LE PÈRE DE TOUS LES MAUX...






Friday 12 September 2008

Tu es trop loin, mon cœur trop proche


Découvrez Grand National!


Tu es allongé à mes côtés. Je sens la chaleur de ton corps.

Je te regarde. Tu dors déjà. Tu es en position fœtale. C’est marrant, un grand garçon comme toi. Tu m’as dit qu’on allait être bien ici tous les deux. On est bien. Je te regarde. Tu es beau. Tu dors bien. Ta peau est lisse. Quelques tâches de soleil sur le dos. J’ai envie de te caresser.

Mon bras effleure le tien. Tu dors profondément. Je regarde tes cheveux, je regarde ton dos, je regarde tes fesses, je regarde tes jambes. Je regarde ton corps. J’approche mes lèvres de ton épaule, je t’embrasse. Tu ne bouges pas. Tu dors. Tu dors bien. J’aimerais te donner du plaisir. J’ai envie d'effleurer ton dos, passer le long de ta colonne, que mes doigts t’apportent ce petit frémissement de plaisir. Je te désire. Je veux te sentir contre moi. Je suis tout proche, mais très loin. La nuit laisse rêveur. J’ai envie de toi. Tu es loin. Je ne veux pas te faire mal. J’appréhende mes gestes. Je ne veux pas te faire mal. Juste envie de t’aimer. Je me rapproche, mes jambes touchent tes jambes, ma main sur ton bras, je baise ton dos. Tu ne bouges pas. Peut être rêves tu, peut être me sens tu, peut être me veux tu, peut être me fuis tu. Je te regarde. Tu dors bien. Tu es là, nu à mes côtés. Tu es beau. Je te sens. Je te veux. Je te veux. Hélas, je ne peux te toucher. Tu es trop loin, trop loin. Mon cœur trop proche.

Monday 7 July 2008

TODAY WE ARE ALL BRITISH... JULY 7 2008


3 ans. C'était il y a 3 ans. Trois ans que Londres a été la cible d'attaques terroristes.
Je me rappelle de ce jour, de ce que je faisais lorsque j'ai entendu la nouvelle sur France Inter. Un jour chaud, très chaud, un jour triste, très triste.
Immédiatement j'ai pensé à mon cousin qui travaillait alors dans la City.
Je n'ai pas envie d'écrire des lignes et des lignes.
Juste envie de me souvenir, de commémorer.
Juste envie de réaffirmer ma fierté d'être Britannique.
Juste envie de témoigner ma sympathie envers mon pays et mes compatriotes.
Juste envie de redire: ENGLAND: 1 - TERROR: 0

En lien: l'image tristement symbolique des attentats de Londres; l'ex pompier Paul Dadge qui s'est immédiatement porté volontaire et a sauvé cette jeune femme.

Une compilation de photos et une chanson écrite le jour même.



Monday 16 June 2008

English summer rain

I am well conscious that most of my readers cannot read English, I am even more conscious that the quality of my written English is next to none.
But I really feel like trying this novelty. My English worsens, and I am feeling an urge to go back to England.





Before I start, quick peep at the lyrics of this song by Placebo,

Always stays the same, nothing ever changes,

Yes, I could say that is my life just now…

English summer rain seems to last for ages.

Same in Limoges… that’s a pity because it doesn’t look as nice

I’m in the basement, you’re in the sky,

Guess that’s a true statement, you must be up there somewhere waiting for me...

Next please…

Cool atmosphere here tonight, despite the fact I am feeling a bit miserable... Sorry... But good lights, good sound, and most of all, a wonderful pot of tea!

I've been waiting for it all day!

It's been pissing it down with rain all day!
The sky is dark, and of course, it's still raining! I really hate, loath and detest rain!

Except in some circumstances...

..."Forties, Dogger, Fisher; North West backing South 4 or 5- showers good, then moderate". BBC radio 4's shipping forecast. I absolutely love it! It gives me this great conqueror feeling, a 1900 captain, steaming ahead, heading for far land... I really love listening to France Inter's Météo Marine too, the French version of the shipping forecast. Especially while driving at sunset under chaotic showers... In my subconscious, I must become captain Tom, fighting stormy weather and a rough sea... Strange how old dreams seem to stay secretly alive...

…real summer rain, the country side, in France, the smell of rain on dry grass… The yellow and grey sky, thunderstorm, oh I just love it!


...Walking back from work. Pouring down... again!
I can see the city of London under the rain... people like me, walking with their brollies opened, walking towards the tube stations and bus stops. I can smell that typical underground fragrance. I know it's weird, nobody likes it. Not even me actually, but tonight, I do.

People hopping on a double decker, up to the top deck, it's cramped, the heaters are on, another peculiar smell. Girls dressed in skirts, boys in suits. MP3 players, books and papers... The windows are covered with condensation, kids draw stuff with their fingers. I miss England, my second motherland, or could it be my single fatherland?

Back to life, I'm on a tatty trolleybus. I wander in my dreams again... someone I love expecting me back home, lights on, nice music, a cuddle, a cuppa...

Here I am, back home, three floors, and here's my cat. As usual, he's done f*ck all today! I put the kettle on and wait for my tea to brew... I'm going to love it!

Quite a crap piece of text... but, well, I'm pleased I wrote something, I am genuinely going through all these feelings...

Probably forgetting one...



I am in a desperate need of a shag!

Saturday 14 June 2008

Je ressens...

Je monte,
Je vis,
Je ris,
Je tombe,
Je pense,
Je doute,
Je pleure,
Je souris,
Je regarde,
Je vois,

Je ressens,
Je sens,
Je remonte,
Je revis,
Je ne sais pas,
Je me pose des questions,
Je retombe,
Je vis,




Encore je vis,
Je ris,
Je monte,
Je pleure,
Je partage,
Je ressens,

J'aime

Encore,
Depuis longtemps,
Je cherche,
Je doute,
J'ai peur,
Je veux,
Je m'emporte,
Je me contiens,
Je m'efforce,
Je veux,






Nouveau

J'y crois

Je l'aime







Hey, I'm just feeling a bit down at the moment... a bit stressed by what I'm about to discover at work... cheer up!
All pics by me.

Music to accompany...



Ok then, you need cheering up after all this, well that's the kind of chilling out music you need!

Sunday 25 May 2008

привет Санкт-Петербург!



Now that was Russia!
Depuis le temps que je devais y aller, ça y est, c'est fait.
Des rumeurs que j'avais entendues, je m'attendais à tout sauf à ce que j'ai pu voir. Un dépaysement total, tant par la langue que par l'alphabet, les mœurs, l'architecture... Ma première sortie de l'Union Européenne a été fascinante, et la coupure réelle.
Quel avantage j'ai eu par contre de pouvoir rester chez ma sœur, dans un ancien appartement communautaire, dans une rue ordinaire, loin des hôtels de luxe qui ne permettent d'avoir qu'un aperçu biaisé de la Russie.

Ce que j'ai vu en commun avec les tour opérateurs, c'est la beauté de la vieille ville...
La place du palais, percée par la colonne d'Alexandre, avec le Palais d'Hiver plus connu sous le nom de l'Hermitage d'un côté de la place, de l'autre côté, un bâtiment gigantesque, un palais. Au fil des rues, des canaux, une sorte de Venise du nord, les façades de couleurs, c'est gai. Toutes les îles ont leurs bâtiments impressionnants. Pourtant, ils ne sont pas vieux. Saint Petersbourg, n'a pas plus de 300 ans. D'ailleurs, cala se voir au verso de certains des somptueux palais... les murs sont en briques... Les théâtres sont nombreux et d'une beauté éblouissante, on y entend des résonnances du Lac des Cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski... J'aurais aimé voir ce ballet, tant pis, ça sera pour une autre fois. Quel homme, quelle histoire... NB: I'm sure he would have enjoyed the Matthew Borne version of is work, as it probably sticks to the feelings he could then not express.

Nevsky Prospekt, ou les Champs Elysés de St. Petersbourg...
Cette avenue, dessinée par un architecte français Alexandre Jean Baptiste Le Blond. Je ne l'ai pas trouvée exceptionnelle sinon par sa taille... Longue et large, elle est bordée aujourd'hui par des commerces plutôt occidentaux, des fast-food, des banques et des assurances... Rien de bien original. Elle est plutôt terne, manque de verdure. Le monde qu'elle draine est impressionnant, stressant même. Il est marrant de regarder les gens. La course à la vulgarité des russes, des filles en Paris Hilton, jupes très courtes, décoltés ouverts, maquillage en démesure, lunettes "mouches"! Ah oui, les lunettes mouches, il y en a beaucoup. Petite apostrophe, jusque là fans d'eurodance (en témoigne la musique diffusée dans les bars), la Tektonik est arrivée en Russie, plutôt une mauvaise chose... Tout le monde porte dans sa main droite une canette de bière dès neuf heures du matin, assez effrayant, même pour des buveurs comme moi.

Aux coins des grands boulevards subsistent des cabines d'observation...
Elles servent aujourd'hui aux agents régulant la circulation, mais servaient autrefois à observer... Observer, espionner, fliquer, chacun est juge et choisit le mot qui lui semble être le plus adéquat.
Toujours est il que ces petites cabanes aux vitres fumées ont quelque chose de dérangeant...

Les églises: Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé et St. Isaac...
(bâtie par Auguste de Montferrand, un auvergnat!) oui, elles valent le coup d'être visitées. Leur histoire est intéressante, leur architecture originale et dans la continuité des autres édifices de la ville, elles sont imposantes et massives. Attention cependant, le tarif Touriste est deux fois plus cher que le tarif Russe. Attention à ne pas tricher, ou une babouchka n'hésitera pas à humilier devant tout le monde le pauvre touriste qui n'a rien compris ou s'est cru plus malin que tout le monde (comme moi...), et surtout, elle fera payer la différence de prix!

Hors champ des touristes...
J'ai eu la chance de me rendre dans des arrondissements plus populaires.
La Russie est un pays bourré de paradoxes. En voilà un. Nous nous sommes arrêtés à la station Нарвская ( Narvskaya) sur la ligne rouge. Cette ligne, aussi profonde que toutes les autres de Saint Petersbourg (plus de 100 mètres par endroit, argument géologique selon certains -sol marécageux - ou militaire -abris anti-nucléaires- selon les autres...), est caractéristique des systèmes de métros russes: stations à ornements, statues, lustres, Lénine, étoile rouge... La station en question était magnifique, conforme aux autres de la ligne (pas de photos, c'est interdit...). A l'extérieur, structure en dôme, pylônes... Donnant sur une place avec une arche commémorant la guerre patriotique de 1812 (??), jouxtant de grands bâtiments, une grande fresque faisant honneur aux idéaux communistes. En bref, une plongée en URSS... mais post-soviétique... Bâtiments d'appartements communautaires, les grands, ceux des pauvres, hébergeant plusieurs familles. Trottoirs délabrés, ladas vivantes ou en carcasses... Des hauts parleurs aux murs, vestiges de moyens de diffusion de propagande; des bouches d'égout manquantes (attention les soirs en rentrant bourré, pas rare en Russie!), des routes défoncées... Les grues du port dépassent, quelques industries, un hôpital qui "traite" les maladies vénériennes.... Un monde bien différent du centre historique....
Dans la rubrique hors champ touristique, je n'ai pas eu le temps de visiter le quartier occupé par des membres de la mafia russe, là, pas d'appartements communautaires, mais de grandes villas, de grands jardins... A faire lors de mon prochain voyage.

ба́бушка, Я тебя люблю! Babouchka, je t'aime!
La babouchka est la grand mère russe, la mémé, la vieille...
En Russie, elle a une place centrale dans la société. Démonstration et paradoxes.
Babouchka dans les transports en commun: 2 rôles...
Le rôle de mémé de base... Comme chez nous. Sauf que si une place lui est réservée, il faut la lui céder sans quoi, elle n'hésitera pas à faire remarquer que cette place lui est réservée...
Le rôle de travailleuse... Et oui, vu le passé de ce pays, ces pauvres femmes n'ont qu'une maigre retraite. Certaines sont employées dans le métro pour surveiller les escalators. A chaque extrémité de la remontée mécanique sont placées des cabines de surveillance (étonnant). Elles sont occupées par des babouchkas qui surveillent les gens... elles ont un téléphone leur permettant de discuter entre elles, uniforme à épaulettes (les russes adorent les uniformes), attention à celui qui s'aventurera à faire le con, il s'expose à une humiliante engueulade en russe! Dans les bus, elles vendent les titres de transport.
J'ai eu la chance d'être là bas le 9 mai, date à laquelle les russes fêtent la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie. Les anciens combattants, et notamment des babouchkas, défilent, les spectateurs acclament, applaudissent, remercient, félicitent. En remerciement, certains leur donnent des roses. Le spectacle est extrêmement émouvant, et de telles scènes ne se voient pas en Europe. Le public fait la fête, c'est un grand évènement. Ils boivent, boivent, reboivent, et encore ils boivent... On s'étonne en arrivant du nombre de cadavres de bouteilles et de canettes laissées au sol. C'est sale. Heureusement les Babouchkas sont là! Durant la nuit, ces pauvres vieilles ramassent les bouteilles consignées en échange de quelques roubles. Enseignants, ingénieurs sous l'ancien régime, les voilà éboueurs informels du nouveau régime... Et attention à respecter les règles édictées par la police, qui s'égare à ramasser les bouteilles dans les poubelles des gares s'expose à une expulsion des lieux plutôt musclée par les forces de l'ordre, quelque soit l'âge... Les babouchkas ne sont pas les seules, ce sinistre spectacle est également le quotidien des handicapés en Russie (quel système de protection sociale!), qui survivent en mendiant dans la rue.

доступ к морю,
accès à la mer!
Saint Petersbourg est une ville tournée vers la mer, traversée par de nombreux cours d'eau, dont le fleuve la Néva, c'est un grand port de Russie. D'ailleurs, son blason est composé de deux ancres qui se croisent. J'ai pu me rendre à la plage, bel épisode du voyage, beau soleil, beaux paysages.
Comme tout bon russe, nous avons pris le train (moyen de locomotion très utilisé).
Départ depuis la gare de Finlande. Gare soviétique, ornée des statues à l'esprit marteau et faucille communiste. Lénine en devant, assez majestueux, il faut le dire. L'architecture soviétique n'a rien de laide. Ses bâtiments sont impressionnants, massifs même, mais richement ornés et quelque part assez proche des styles art déco des années trente de chez nous, sauf ceux postérieurs à Staline, qui sont, comme dans l'imaginaire commun, dépourvus de charme. Le train, un train de banlieue, certainement vieux de quelques décennies, banquettes en bois. Pas la peine de rire, des vieilles michelines rendent encore service en France. A la tête des trains, sur certains du moins, une étoile rouge. Encore un reste, heureusement qu'il en reste pour satisfaire notre curiosité, même si les russes aimeraient se débarrasser de ces symboles, ce qui se comprend tout à fait. Cette étoile symbolisait le souhait de conquête du communisme sur les 5 continents.
Le train traverse une campagne arborée, parsemée de petites maisonnettes en bois. Ce sont les fameuses да́ча, datchas. Maisons de campagne des russes. Non ce ne sont pas des palais réservés aux riches, mais des petites bâtisses, tout à fait modestes. Les gares desservies sont des quais en plein campagne, permettant l'accès aux datchas pour les citadins. Des contrôleurs passent, ce sont des faux, ils cherchent à faire payer ceux qui n'auraient pas de billet pour gagner un peu d'argent. Ma soeur les a débusqués: pas de vrais uniformes... et les russes étant des fans d'uniformes (un agent des chemins de fer se confond avec un soldat...).Nous voilà arrivés. Les bords de la mer Baltique, autrefois territoire Finlandais. L'arrêt desservait autrefois un sanatorium converti aujourd'hui en centre de repos thalassothérapie. Le bâtiment ne fait pas vraiment envie, mais au moins, c'est calme. Couché de soleil sur une plage qui, malgré les détritus est belle... Détritus, comme en Europe, sauf que nous on a des gens payés pour nettoyer. Petite ballade dans les bois, des sources (d'eau potable à priori, bien que... l'eau du réseau de Saint Petersbourg est riche en métaux lourd et abrite un charmant protozoaire du nom de Giardia instestinalis. J'ai gouté l'eau de source, pas de symptômes jusqu'ici, donc, potable certainement). Derrière des sapins, une Banya, bains russes. Si j'avais pris mon maillot de bain, j'aurais bien essayé!

Retour à Saint Petersbourg, il fait encore jour, il est 23h00.

Je repense à tous les soldats que j'ai vu.
Lors de la fête de la victoire, de nombreux défilés de soldats ont eu lieu. Ils sont nombreux, l'armée russe est vaste, plus d'un million d'hommes. Majoritairement des conscrits, certains, jeunes, très jeunes. Je pense à ceux victimes de дедовщи́на, dedovchina, genre de bizutage extrêmement violent infligé aux conscrits, ceux victimes des mauvais traitements en général, comme l'absence de soins, la malnutrition, etc. qui, selon certaines sources, feraient 3000 victimes par an... ce n'est quand même pas rien. Voir ces gamins, penser à leur sort, c'est quelque peu dérangeant...

Les douanes russes... Code IATA: LED
L'aéroport international de St. Petersbourg, Pulkowo 2, Пулково 2, code IATA LED, pour Leningrad, n'est guère plus grand que l'aéroport international de Limoges... Pourtant, il dessert une ville de plus de cinq millions d'habitants. Je m'y suis rendu en minibus. Belle aventure. Un vieux ford transit jaune dans lequel on s'entasse à plus de dix. Le principe est simple, on donne 20 roubles à son voisin, qui fait passer, et ainsi de suite jusqu'au chauffeur. Pratique, rapide et efficace. Le confort... un détail.
Arrivé à Pulkowo, il faut aller enregistrer ses bagages. Premier passage, scan des bagages, examen des passeports, fouille au corps (évidemment, j'ai le droit aux fouilles de manière systématique dans tous les aéroports que j'ai fréquenté...). Enregistrement: examen du passeport. Douane... Douane, alors là c'est marrant. Beaucoup de femmes travaillent dans les douanes russes. Et à l'instar des vieux films de contre espionnage pendant la guerre froide, on peut y voir des douanières armées, en jupe, au maquillage ostentatoire, et... à talons aiguilles. Pas la peine de chercher le sourire, il n'existe pas. Il faut les regarder droit dans les yeux, elles tamponnent le visa et c'est fini. Quatrième contrôle des sacs à l'entrée de la salle d'embarquement et cinquième et dernier lors de l'embarquement.

Bien fouilli ce texte que je n'ai su structurer.
Je suis excité comme un enfant à Noël quand j'y repense. Si j'ai montré des aspects plutôt pas trop sympas, cela ne doit pas faire oublier que c'est une ville magnifique et un pays qui mérite vraiment d'être visité. Les mots en cyrillique, c'est pas pour me la péter, c'est juste que graphiquement, c'est super joli je trouve.
Ne cherchez pas le confort casanier auquel vous êtes habitués, ou alors allez à à l'hôtel et passez à côté de tout ce que le Russie a d'insolite à nous offrir. J'ai vraiment adoré ce voyage, j'ai très envie d'y retourner, je n'ai rien vu de tout ce que je voulais voir, j'ai encore beaucoup à découvrir.
Je ne remercierai jamais assez ma sœur pour le bonheur qu'elle m'a offert en partageant sa passion pour cette ville, ce pays, en l'écoutant parler russe (je suis vraiment fier d'elle), en la voyant vivre avec la fermeté des russes (gage de survie! je rigole), en m'hébergeant, en buvant de la Baltika, Балтика; en refaisant le monde.
Clem, спасибо!

Sunday 27 April 2008

LYON: I miss you...





Ça fait un mois que je suis parti. Un mois déjà. Tu me manques.
Nostalgique, je repense à toi à presque tous les instants.
En venant, mon parcours en carte ressemble à celui que je suivais pour être avec toi.
De l'autoroute, tout le long. Un péage. La distance est presque la même. Les gares de péage plus petites par contre, la fréquentation aussi...
Saint Etienne est remplacée par Tulle ou Brive, les 19 et les 87 remplacent les 42 et les 69...
Mais c'est toi que j'aime.
Ici, les commerçants sont froids, les rues désertes à 18 heures, les restaurants ne servent pas après 14 heures, les dimanches, les rues de Limoges sont un no man's land, il n'y a rien. Tout est fermé, certains me diront que la campagne est belle, oui, c'est vrai, mais la tienne aussi était belle. Certes, il n'y a pas de Feyzin qui crache des flammes à longueur de jour et de nuit, mais le filet d'eau qu'est la Vienne n'arrive pas à la cheville de ton Rhône et de ta Saône...
Je repense à mon arrivée chez toi. Tu m'as donné du mal, je n'ai pas trouvé de logement chez toi, tout était cher, ou trop petit, ben oui, j'étais exigeant, je voulais que certains quartiers... Oui, toi aussi t'as quelques défauts... Ton 8ème arrondissement n'est pas des plus beaux, avoue le. Mais quand même, qui peut rivaliser avec toi? Paris, oui, c'est vrai, c'est beau, mais c'est trop grand, toi tu as une taille idéale...
Je me rappelle de comment je te regardais, les grands magasins, de la rue de la République, aux Terreaux, en passant pas la place des Célestins... Les bourrins qui crachent de la fumée par leurs naseaux place des Terreaux, les traboules du vieux Lyon, les escaliers de Croix Rousse...
Un parcours que j'aimais faire, je prenais le métro de Vénissieux jusqu'à la Cathédrale Saint jean, puis le Funiculaire jusqu'aux Minimes, puis je marchais jusqu'à Fourvière. De là, je te regardais, avec tous les autres, touristes et autochtones, tu es si belle... Je descendais ensuite le chemin du Rosaire, j'arrivais là où tu étais la plus vieille, mais sans doute la plus belle... C'est pas pour rien que tu es inscrite au patrimoine de l'UNESCO! Je marchais dans tes vieux capillaires, tes bâtiments médiévaux, tous beaux... Une bière au Smoking Dog, le premier pub que j'ai fréquenté chez toi. Des discussions directement avec les anglais de Lyon, enfin une partie. Puis je traversais ta Saône, et je remontais à Croix Rousse... Redescente, l'hôtel de ville, l'opéra, la rue Sainte Catherine... Elle, j'y ai laissé de l'argent, et des rires... L'Albion, mon deuxième pub, musical quiz nights, l'abreuvoir... Oui l'abreuvoir, unique, ce long couloir, cette impression d'être dans un cabanon... Le Reservoir, le Boys, l'Apothéose (quelle nuit celle qui nous avait emmené là bas...), le Cap Opéra, la Ruche, la Chapelle, ces bars... Ta gastronomie, tes restaurants, tes halles... La richesse de produits, si beaux, dans un quartier plutôt tristounet... La Part Dieu... Mais un certain charme malgré tout. Par contre j'ai fuit ton grand centre commercial, je ne l'aimais pas, je préférais tes rues de la presqu'île... La première fois que je t'ai vu, j'avais dix sept ans. Déjà tu m'avais plu... J'avais déjà demandé à venir, mais les hautes instances m'ont dit non...
Tes restaurants. Le soir où Momo m'a ramassé en pleurs, tu as su nous restaurer à minuit... C'est pas ici que tu verrais ça...
Les fois où on a chanté dans ton métro, la fois où Carougette nous a récupéré à huit heures du matin...
Les spectacles de tektonik place Bellecour...
Mes marches seul de long du Cours Gambetta, aux quais Claude Bernard, en passant par la Guillotière et jusqu'à la place Jean Macé. Tes grand bâtiments, tes beaux magasins...
Les dimanches, ton poumon rempli de bobos, le Parc de la Tête d'Or, fidèle à son histoire, c'est le jardin des Lyonnais... Tes serres, tes plantes, tes animaux qui n'ont pas toujours l'air heureux....
Mais c'est pas grave, tu restes magnifique!
Limoges n'a pas envie de moi, je n'ai pas envie d'elle... Dis le lui à cette garce! Ou demande lui d'être plus sympa, elle a des quartiers plutôt jolis, mais c'est quand même une mémé. Jamais elle n'aura ton dynamisme...
D'éloge en éloge je pourrais continuer des heures. Sans lourdeur, laisse moi juste te dire que tu es belle, tu es saine, tu me manques. Lyon, je t'aime.

Saturday 1 March 2008

La SNCF: son rôle social

Aujourd'hui, dix neuf novembre, les premiers titres de l'édition de huit heures du matin sur France Inter annoncent une poursuite des mouvements de grève à la SNCF, des sabotages sur les voix... Mon propos ne portera pas sur ces perturbations là... Non, elles ne me concernent pas, même si je ne reste évidemment pas indifférent au problème.
Par contre, j'ai été passager il y a peu, d'un TGV tout aussi contraignant: Un TGV en retard!
Contexte: Je pars un weekend à Paris. Train 6668 prévu à 17h25.
Après le boulot, je saute dans un métro pour aller à la gare de Lyon Part Dieu. Impeccable, je suis en avance, petite visite au magasin Relay, j'achète une cartouche de cigarettes, scrute la presse et la littérature.
17h15, le monte sur le quai. Comme tout bon passager bien discipliné, je m'approche du tableau de composition des trains pour voir l'emplacement de ma voiture. Mais... Rien... Je demande à un des ces bons hommes habillés en bleu, "on a pas encore la composition du train, il est encore à Perrache". OK, je sens venir les problèmes, je vois venir cette bonne vieille SNCF nationale... Un retard!
De fait, du monde sur le quai, une annonce standard, le train est annoncé avec un quart d'heure de retard. Bon, j'attends encore avant de prévenir mon hôte parisien, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être long...
17h45, les passagers du TGV de 18h05 arrivent à leur tour sur le quai. Ça commence à s'entasser... Je vais voir une petite boulotte bleue de la SNCF: "Non Monsieur, on en sait rien, le train est encore au dépôt". Là, je commence à rire. Le français comme je l'aime s'apprête à faire son apparition.
On est serré sur ce quai, des panneaux "défense de fumer", et l'air de se charger de nicotine... Une petite bonne femme vient me voir: "vous avez du feu s'il vous plaît?". Oui, nous autres fumeurs avons un certain sens du contact. "Vous attendez celui de 17h25?". Oui. Un sourire en coin, je lis chez elle l'exaspération que l'on ressent tous.
Je suis à côté des escaliers et du mini stand "accueil SNCF". Ils sont débordés. Le quai est blindé, les passagers de deux trains attendent. "Non, on ne sait toujours rien". Un petit bout de femme se met à leur crier après "vous allez nous rembourser au moins!". Pas de réponse, les gens s'énervent.
Un beau jeune homme à côté de moi souris: ironique et exaspéré, il tire sur sa clope.
Une demie heure après, je train n'est toujours pas là. Sa composition n'est toujours pas affichée... Mes compagnons d'infortune fument encore... Peu importe l'interdiction...
Un nouveau problème... Le train de Marseille va arriver, un troisième lot de passagers va se joindre à nous! Du monde... partout du monde, encore du monde... il pleut du monde... y'en a encore...partout, partout!
L'escalator se bloque, des excités commencent à crier, gueuler, il faut bien que quelqu'un prenne pour la SNCF... Le beau jeune homme éclate de rire. Oui, c'est la foire! Le pire reste pourtant à venir! Certes des passagers vont monter dans le train de Marseille, mais... d'autres vont descendre. Et ça descend, ça se bouscule... Le beau jeune homme parle. Nous raconte qu'il s'était fait refuser l'accès à un train ce matin même parce qu'il était en retard. La SNCF, généreuse, lui a demandé de racheter un billet. La petit bonne femme rigole et reprend mon feu pour allumer sa cinquième cigarette. Le train de 18h05 à destination de Paris Gare de Lyon est annoncé et arrive à quai.
Ses passagers seront à Paris avant nous. Des annonces autoritaires pour préciser que seuls les passagers ayant réservé pour ce train de 18h05 pouvaient y accéder... Nous autres, passagers du 6668 n'avons qu'à prendre notre mal en patience. Encore. Vite, une clope! Le quai se clairsème un peu, le 18h05 s'en va.
Arrive un autre train, sur notre voie, à destination de... Lyon Perrache... Normal! Tout va bien!
On parle de banalités avec mon petit groupe de paumés.
18h15: "Le TGV 6668 initialement prévu à 17h25 va entrer en gare voie D", auquel s'est ajouté un message standard d'excuses de la SNCF... Quelle sincérité!
La composition du train s'affiche, mon groupe d'infortune se dissout. On cherche nos voitures. On se quitte. Sans adieux.
On ne se connait pas, on ne se verra plus, on a passé un moment ensemble. C'est bon. C'est un peu ça être Français... râler, s'unir, se séparer, ne plus se revoir. Garder un souvenir.
18h30, le train quitte Lyon.

Friday 15 February 2008

From 'Victim' to Chris Garneau

I have just watched -and enjoyed watching - the first ever Gay Themed British Film, 'Victim', shot in 1961...
C'est l'histoire d'un avocat marié en quête de vérité après le suicide de son amant.
Un homme fait chanter des homosexuels avec des photos et des lettres compromettantes contre de grosses sommes d'argent, alors que l'homosexualité n'est pas encore dépénalisée en Grande Bretagne.
Très pudique dans sa mise en scène, ce film a l'audace de traiter d'un sujet tabou à une époque qui commence tout juste à voir quelques lueurs de libération des mœurs... Choquant à l'époque, mais très courageux, ce film reste finalement, très émouvant et dégage force et courage.
L'homosexualité a été dépénalisée en 1967 en Grande Bretagne.
Il a fallu attendre 1982 en France pour une dépénalisation officielle.

Sans transition, la découverte d'un jeune artiste New Yorkais, Chris Garneau, que je tiens à présenter.
Un premier clip, de moyenne qualité visuelle et sonore, ce qui ajoute un cachet à la chanson, un style éloigné tout de même du reste de son album, un certain côté art déco qui n'est pas déplaisant....



Un autre clip, doux, sobre dans son instrumentation et moderne dans ses mots, des sentiments actuels, des regrets, de l'amour....




Fatigué, je n'ai pas le courage d'écrire en ce moment. J'ai des idées, je note, je stock, et je me rattraperai!