Tuesday 1 December 2009

Ces gens qui font du secourisme...

Bon, d'avance je préviens, c'est un peu méchant ce que je vais écrire. Je préfère préciser d'entrée que j'ai un profond respect pour ces gens qui s'investissent gratuitement pour aider, et sauver, ceux qui adhèrent carrément à l'assistance des personnes en danger, ces gens qui sont secouristes.
Plusieurs organismes, la protection civile, la croix rouge, St John's ambulance, etc, etc. Donc, profond respect, mais...

Me voilà, initialement volontaire et maintenant réquisitionné, pour participer aux tâches administratives de la campagne de vaccination contre la Grippe A H1N1. Rien de bien sorcier, quelques papiers à distribuer, un pseudo contrôle d'identité, et quelques étiquettes à coller... Fastoche! Dans le centre, un chef débordé, des infirmières, deux médecins, et cinq ou six administratifs comme moi (quelle honte de se faire appeler administratif quand on appartient à un corps de métier technique!).

Et cette fois, en plus des personnels classiques, un homme réquisitionné d'une association "humanitaire". Je crois que même sans sa veste polaire beige et rouge j'aurais deviné qu'il était secouriste... Enrobé, même bien enrobé, une cinquantaine d'années (ou peut être moins, mais...), un bas de survêtement (aucune classe), une tête ronde, des tous petits yeux, une toute petite bouche, une moustache (biensûr), la peau un peu mate, les cheveux en brosse. Le gars plein d'assurance dont la mission est de sauver le monde. Ce mec est secouriste. Et là, avant même d'avoir parlé avec, je me suis dit: "celui là... ça doit être un gros lourd!"

Sa mission ce jour là, appeler les gens par un numéro que je leur avait préalablement attribué, pour la consultation auprès du médecin. Très organisé, il sort un une feuille, mets ses lunettes, sort un stylo (celui qui doit lui servir pour faire les mots croisés quand il s'arrête pour piqueniquer en bord de route, vous savez ces gens qui sortent et qui se posent au bord de la route tout le dimanche après midi), et commence à noter des numéros de 1 à 230 en colonnes.

Les portes s'ouvrent, c'est la cohue. Les gens sont pressés et ont peur de devoir attendre. De fait, ils ont attendu... J'attribue les numéros, les dix premières minutes, j'avais à chaque instant cinq ou six bons de vaccination devant moi... Un vrai bordel...
Premiers passages devant le médecin... Mon ami secouriste remarque que j'ai fait une erreur... Deux 23... Le drame. Il me le fait remarquer. Je m'excuse, explique que je suis un peu crevé et que face à la cohue, l'erreur était humaine.
Moment d'acalmie, il ouvre la conversation. J'ai pas envie de lui parler, j'écoute et réponds les bien connus "oui, oui" d'indifférence. Et le voilà à me raconter qu'en tant que secouriste il est mobilisable et réquisitionnable 24/7. Admiratif un peu devant cet altruisme, je me dit quand même... Mais quel blaireau! A l'écouter, on se serait cru dans un camp de réfugiés somaliens à traiter des patients atteints par le virus Ebola...
Nouvelle vague, nouvelle erreur... Nouvelle remarque. Sur un ton gentil mais plus ironique que taquin. Ca commence à m'ennerver. Je profite d'un léger calme pour aller fumer. A mon retour il est en plein discours dans la salle d'attente. D'après lui, seuls 6% de la population Française a suivi une formation aux premiers secours. Ce qui est faible, il faut bien le reconnaitre. J'appartiens à ces 6%. Au cours de toutes les formations reçues, j'ai remarqué un truc: les secouristes, les vrais, pas les débiles comme moi qui ne passent que l'AFPS (attestation de formation aux premiers secours) ont en commun ce truc bizarre. A les écouter, ils sont là pour sauver le monde et prennent tellement à coeur leur mission, qu'ils en deviennent presque ridicules, voire répugnants. Je ne sais pas comment l'expliquer... Leur rigueur est impressionnante et sans faille, c'est vrai. Mais je ressens en eux cette frustration de ne pas être médecin ou infirmier. Les airs qu'ils adoptent, la conviction et l'implication personnelle qu'ils mettent en oeuvre lors des formations est absolument abyssale, et je reconnais être assez admiratif de ces gens qui peuvent autant donner sans rien attendre en retour... Mais c'est trop, il y a un moment où c'est ridicule! Tous ceux que j'ai vu délaissent beaux vétements pour des fringues de pouilleux, arborent fièrement les gilets fluos sur les sièges de leur bagnole, ont à chaque instant tous les acronymes mnémotechniques du secourisme en stock pour les utiliser... Je suis méchant, je le reconnais, mais c'est un sentiment partagé...
C'est beau! Mais vraiment pas enviable à mon avis...

Bref, vaccination grippe A, troisième supposée erreur de ma part. La salle d'attente est pleine, mon ami me le refait remarquer ironiquement et suffisamment fort pour qu'une salle d'attente pleine d'une quarantaine de personnes entende... Ca me gonfle, et je lui dis discrètement que l'erreur ne vient pas forcément de moi et que certains font des allers et venues vers l'exterieur pendant leur longue (très longue attente). Il semble d'accord avec moi. Et se met à siffler un air d'André Rieux... Quelle classe!

L'heure du départ approche, tant mieux, j'en ai ras le bol, je veux rentrer chez moi., je suis pressé. La chef de centre débordée mais souriante vient me voir pour me demander le nombre d'entrées que nous avons eu. Je lui dis. Et là... et là... mon gros se tourne et lui dit que j'ai fait plein d'erreurs!!! Au moins 5 ou 6...
Le brave altruiste sauveur du monde est un gamin de six ans qui cafte un truc insignifiant qui n'a en rien boulversé le déroulement des opérations! Elle me regarde avec un air de "qu'est ce qu'il nous fait chier celui là", sourire complice. Je prends mon manteau et rentre chez moi.

Reconnaissant de leur action, admiratif de leur engagement, je remercie les secouristes pour les actions qu'ils mènent. Si seulement ils pouvaient redescendre un peu sur Terre, ça serait vraiment des gens parfaits!

Wednesday 14 October 2009

"C'est fini çà!"... J'espère pas!



"Ouais mais Thomas, toi t'es un romantique! Tu ne trouveras jamais quelqu'un "comme ça", c'est fini ça! T'es trop innocent..."
Ah, bon, tant pis. Une des conclusions d'une conversation avec un ami sur ce thème vertigineux de l'Amour, des rencontres échouées et du célibat à la fin de cette belle décennie qu'est la vingtaine...

Le "comme çà"...

Je dois m'expliquer je pense. Aimer. Déjà en soi c'est difficile à définir, très. Donc, je fais appel à mon ami Larousse: "Éprouver une inclination très vive fondée à la fois sur la tendresse et l'attirance physique; être amoureux de". Ouais, OK, je suis d'accord... Tendresse et attirance physique... Pour moi c'est pas suffisant, un plan d'un soir peut me l'apporter, je ne suis pas amoureux pour autant. Et l'Amour alors? D'après Larousse on retrouve les mots tendresse et attirance physique mais avec un petit nouveau, qui est une évidence même pour les plus réfractaires à l'Amour: les sentiments! Ces abstractions qui nourrissent nos quotidiens de bonheur ou de peine. Donc là, je suis plutôt d'accord. Et jusque là, le "comme çà" ne signifie rien de particulier en fin de compte.
Mais les sentiments sont d'une rare complexité et d'une diversité extraordinaire. Et chacun se définit lui même ses sensations, ses vibrations, ses sentiments. Chacun porte une importance à tel ou tel ressenti, et donc éprouve un sentiment différent à chacun d'entre eux (pas très claire cette phrase...). Ou non, je me trompe peut être, chaque ressenti est un sentiment à qui chacun attribue une importance qui lui est propre. Bref, je pense que je me lance dans quelque chose d'interminable sur la description des sentiments et des interprétations de chacun, ce que je n'ai pas envie de faire et surtout, j'en suis absolument incapable. Mais... Ces mots que mon ami m'a dit...

Le Romantisme...

D'après le Larousse (j'enlève le volet littéraire), c'est le caractère, le comportement d'une personne romantique, c'est à dire qui invite à la rêverie et à l'émotion, gouvernée par sa sensibilité. Là c'est joli! Mais abstrait! Ça me plaît!
Il est vrai, je suis un garçon sensible et chaque détail compte. Et surtout le détail, mais ce détail est de nature variée. Un regard charmeur, une gène, un détail vestimentaire, une attitude, une parole, une geste, un mot gratté sur un papier, un air de musique joué, un talent artistique, un détail quelconque en fait. Peut-être qu'un détail a plus d'importance, une sensibilité partagée pour plusieurs choses, et peut être le goût du détail. La sensibilité, j'aime çà (mais pas la sensiblerie). Ce n'est donc pas un détail...
Il y a une chanson que j'aime beaucoup, qui, à l'audition n'est pas la chanson d'amour type en fait. Mais ses paroles, aussi banales qu'elles sont, transpirent pour moi la sensibilité de l'auteur et me plaisent. Non ce n'est pas la musique du lecteur...


Quelques phrases commentées...

"If it's on, it's on for good coz when it's gone it's gone for good"
No second chance mate! J'aime la passion, j'aime l'amour. Et s'il part, c'est pour toujours. Rien d'extraordinaire en fait, c'est peut être juste la voix qui m'a donné envie de mettre cette phrase.

"If you stayed over, I'd make it so sweet"
Ça c'est une phrase que j'aimerais dire vraiment à cette personne qui saura me faire vibrer. Cette envie de dire que si tu restes, le plaisir que ça m'apportera me fera faire tout ce qui est en mon possible pour te rendre heureux, absolument tout!Et le dire, j'en rêve, et j'espère qu'une pudeur naturelle ne m'inhibera pas. Mais c'est aussi une des phrase que j'adorerais entendre un jour de la part de cette même personne. Qu'il existe cette réciprocité sentimentale, profonde et sensible. Un rêve, très certainement...

"I'd make you remember from your head to your feet"
C'est celle que je préfère! Une decription fine et concise d'une nuit d'amour tendre et enragée. Ces nuits où deux corps ne deviennent qu'un, ces nuits où chacun dévore le corps de l'autre, ces nuits où l'on s'endort à deux l'un contre l'autre, ces matins où l'on se réveille dans la même position... Une vraie nuit d'amour, une nuit de tendresse, une nuit où les corps sont en fusion. Se réveiller le matin sans avoir bougé de la nuit, c'est rare, mais qu'est ce que c'est bon!

"If you go now babe, we'll never know how it ends"
J'ai une interprétation très personnelle de cette phrase. C'est pour moi comme ces rencontres magiques que sont les coups de foudre! [Oui j'y crois! Et j'espère bien y croire jusqu'à la fin de ma vie, j'espère vivre un coup de foudre à chacun des battements de mon coeur avec ce garçon, celui à qui je chanterai la chanson (dans ma tête évidemment!)]. Il faut saisir le coup de foudre! Il ne se présente pas souvent, par conséquent il faut faire fi de toutes les contraintes, et tout donner! Qui ne tente rien n'a rien, et passer à côté d'une belle histoire pour des conneries c'est quand même dommage. Puis si ça plante, on se relève! Facile à dire... mais... Mais rester sans savoir, sans tenter, sans réponse, dans l'expectative, dans l'attente, dans l'illusion, dans le désir, c'est bien plus destructeur, bien plus blessant qu'une... veste!

L'innocence

Je pense que je la préfère même au romantisme. L'innocence se perd chaque jour. Et je ne pense pas l'être naïvement. Mais j'aime à croire que quelque part sur cette belle planète, quelqu'un a les mêmes ressentis et sentiments que moi à ces sujets. Pas quelqu'un d'innocent pour autant . L'innocence absolue, c'est l'absence de vécu, ou alors un amnésisme profond qui empêche de bâtir ce temple qu'est l'expérience. Mon temple se bâtit, je suis encore jeune, j'ai vécu des choses, et je continue d'en vivre. L'expérience m'a endurci, m'a rendu plus prudent, plus méfiant peut-être. Mais j'espère qu'elle ne m'enlèvera jamais cette innocence qu'il me reste et qui me permet de rêver d'une certaine manière à cet idéal romantico-sensible.

"Make it good"

Je suis à peu près certain que le "comme çà" n'est toujours pas très clair, il ne l'est peut-être pas à mes yeux non plus, ou en tout cas, j'ai du mal à définir chaque sentiment de ce "comme çà".
J'aime les gens sensibles, j'aime les détails, les attentions. J'espère que les gens "comme çà" existent encore, mais j'en suis persuadé. J'espère que les expériences de chacun, aussi dures soient elles n'effacent pas la part de rêve, d'illusions, d'envies, d'innocence que l'on a tous quelque part en nous. Je souhaite à mon vieux pote, cité au début, de croire en l'Amour et que son cynisme si charmant lui apportera l'âme soeur dont il rêve secrètement. J'espère que ce garçon à qui j'ai donné d'une main tremblotante une page griffonnée arrachée de mon Moleskine saura me lire...



Tuesday 6 October 2009

New season, new year, new song...

D'une saison à l'autre... Envie de changement.
Donc, j'ai changé la musique d'accueil du blog. La belle Corse sur fond de Morcheeba est remplacée par Hilight Tribe, Free Tibet. Plus énergique, il faut que je me bouge, je me bouge, premier symbole.

Goodbye, and see you later! Love you anyway....


Welcome to you.... and give me strength!



Thursday 1 October 2009

"T'as couché dans un caniveau?"



Il y a des jours où, comme ça, on a envie d'être excessivement positif, enjoué et enthousiaste. Ce premier jour d'octobre en est un. Et pourtant. Aujourd'hui un marteau-piqueur résonne sans arrêt dans ma boite crânienne, mes paupières sont lourdes, mes jambes engourdies. J'ai bu peut être 7 café depuis ce matin, me suis nourri d'un TWIX, d'une crème dessert, et de gâteaux. Très équilibré.
C'est un jour que l'on appelle assez communément un lendemain de cuite, j'ai mal aux cheveux, je suis fatigué.
Et pour cause... Un apéro très bien arrosé, quelques cacahuètes, et une assurance sans faille que, malgré l'alcool et l'heure tardive je n'éprouverai aucun problème à me lever le lendemain. Oui, oui!

Ils ont bien dû sonner ces trois réveils. A 4h10, 4h16 et 4h27... Mais, je ne les ai pas entendu. Un rayon de soleil, j'ouvre les yeux et me dit "euh... je crois que je suis à la bourre...". Je me retourne, prend mon portable pour regarder l'heure: 9h02... Ah... Oui... Je suis à la bourre... Très à la bourre...
Du coup je m'habille, ne prend pas le temps de me laver, de manger, de boire un café, je file. Sortie d'agglomération, du monde, beaucoup plus qu'à 5h00, autoroute, et arrivée au paradis: l'abattoir! Encore lui!

Les gars sont en pause, ils sont assis sur les marche en train de fumer. En voyant passer ma voiture, il m'acclament et me montrent leurs montres. Oui, je suis en retard. Je le sais les gars!
Je sors de la voiture: ces braves tueurs dehors me disent bonjour et se foutent de moi. "T'as encore trop pris hier soir!", "T'as couché dans un caniveau?", etc. Très affectueux en fait. Ils sont tous mort de rire. Je me change, et je réalise que je suis parti tellement vite que j'ai oublié mes clopes. Je traverse le couloir pour aller jusqu'au réfectoire pour prendre un café. Et là, j'ai carrément le droit à des applaudissements. Crevé, je suis mort de rire. Ils me chambrent. Le chef de chaîne me propose des cachets tout en rigolant.
Je me bats désespérément contre un distributeur qui ne veut pas ma pièce de deux euros. Ils me regardent tous, je suis un objet de spectacle. J'essaie d'être plus malin, je vais mettre ma pièce dans l'autre distributeur et faire de la monnaie. Très fier, je m'approche de la machine et glisse ma pièce dans la fente. Mais là... je réalise qu'il n'y a pas de bouton de retour de monnaie... Échec mémorable, mon public se fout de ma gueule. Un d'entre eux se propose de me payer un café. C'est mignon comme tout. Je ressors, je veux une clope! Je croise des fumeurs dans les vestiaires et je demande si quelqu'un veut bien me dépanner d'une clope: j'ai eu le choix de 5 ou 6 marques de cigarettes! Et l'un d'entre eux m'a même dit: "Si tu en veux, tu te sers dans mon placard, y'a pas de soucis!". C'est pas gentil ça?
Ils ont continué le reste de la matinée (très courte du reste) à me chambrer...
Et là, je me dis... Je les aime bien quand même ces mecs! Certes il n'y a pas un jour où je ne pense pas à déménager, muter, sortir de l'abattoir! Mais... Ces braves gars qui sont ultra lourds par moments, un peu râleurs quand on leur demande quelque chose, un peu moqueurs vis à vis des emplois du temps de nous autres aux services vétérinaires, ben c'est quand même des mecs sympas. Je me sentais comme intégré à une équipe qui n'est pas vraiment la mienne, accepté et protégé. C'est bidon, mais c'est ce que je ressentais. Et quelque part, le jour où je partirai, ils vont me manquer quand même. Ils font un boulot difficile, sont pas tous très fins, mais finalement c'est des personnes assez entières, qu'on ne peut mépriser.
En tout cas, j'ai passé une bonne journée, la torpeur de l'alcool ingéré est passée, sans doute grâce à ces bons vieux tueurs. Merci à eux.


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Wednesday 16 September 2009

Septembre... quel joli temps....




Septembre. Depuis deux jours il pleut. La fin de l'été a bien sonné. Dans cinq jours l'automne. Déjà l'abcission est entamée, les feuilles roussissent, tombent. Il commence à faire froid. Il fait humide. J'ai froid. Les enfants sont à l'école. Chacun a repris sa routine. Pagnol dans la Gloire de mon Père raconte ces adultes heureux de retrouver leur vie courante, leur routine, leurs habitudes. Sensibilité d'enfant, moi non. Je ressens l'amertume de ce pauvre Marcel envers ses parents. Fin de l'insouciance, fin de la liberté. Retour à la réalité, retour à la vraie vie.

"Jamais la fin d'été n'avait paru si belle" chante Barbara.

Cette année plus que plein d'autres je le ressens. Vacances de fin d'été, soleil de plomb, amis, famille, et espoirs... amoureux.
Ah... Les amours... Facile de les relier avec deux précédents articles.

"Joli temps pour jouer ses vingt ans"

Joli temps passé.
J'attends encore. Léger espoir. Le jeu de la séduction. J'ai joué toutes mes cartes. A lui de jouer. les siennes. Il me fait mariner. Ou pire. Mon enjouement estival m'a aveuglé. J'ai trop vite interprété ses dons, ses jeux, ces mouvements. Je ne l'intéresse pas. C'était un phantasme, un rève? Un rève de vacances, l'insouciance, l'innocence, l'espoir.

"Je reste sur le quai, mon amour. A demain"


"Beau temps pour un chagrin que ce temps couleur d'ombre"

Comment le dire de façon plus belle? Je n'en serai jamais capable. Ciel gris, laissant passé d'épars rayons de soleil d'un jaune automnal, un jaune désuet. Quel joli temps. Quel joli temps que ce temps de reprise, ce temps de réveil.

"Quel joli temps... "

De nouveaus horizons s'ouvriront. J'en suis certain. D'autres s'ouvrent peut-être déjà. Pourquoi ne pas les saisir. Il faut que je me réveille. Je suis grand maintenant.

"L'amour nous reviendra peut-être.
Peut-être un soir, au détour d'un printemps.
Ah quel joli temps, le temps de se revoir."

Et s'il ne revient pas, il reviendra pour quelqu'un d'autre, au détour d'un printemps peut-être, ou d'un autre joli temps, celui de l'automne ou de l'hiver. Quel joli temps.

" Ah quel joli temps, le temps de se revoir."


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Blood on the motorway...

Je rentre dans ma voiture ce matin pour aller travailler. Après le flash de 5 heures sur France Inter, je zappe sur NOVA (j'aime pas l'émission de 5 heures sur France Inter même si j'adore cette radio. NOVA j'adore aussi. C'est mon top deux des radios...).

Quelque part à hauteur des monts d'Ambazac je me sens séduit par un air, une musique... Sur de l'avoir entendu quelque part avant... Peut être bien DJ Shadow... Arrivé au taff, je note l'heure sur mon Moleskine afin de pouvoir chercher plus tard sur Internet...

Vérification faite: DJ Shadow, Blood on the Motorway... Ah ben c'est gai!
Du sang sur l'autoroute écouté sur l'autoroute... c'est rassurant. Pas grave je suis sain et sauf.

L'effet sonore dans la nuit sur autoroute avec la pluie est grandiose. Un de ces petits moments de plaisir que j'aime saisir.

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Thursday 10 September 2009

Le chemin du retour

Reprise douloureuse du chemin du boulot... Le réveil à 4 heures, le chat qui me regarde appuyer les yeux fermés sur le "repeat" du réveil pour grapiller 5 minutes de sommeil et qui est prêt à me bondir dessus si je ne me dépêche pas, la route jusqu'à Bessines avec Archive, Morcheeba ou autre chose à fond, le vestiaire à chercher une blouse et un pantalon propres, la routine du boulot... Quelle horreur. Cauchemar. Cette année plus que l'an dernier. J'avais plus à apprendre, à découvrir... En un an je me suis habitué à l'abattoir, plus de crainte de faire une connerie sur chaîne (ça arrive encore mais je m'en fous), détachement plus marqué. Les vacances m'ont emmené loin. Très loin. Reprise d'une vie normale... Sommeil normal et pas dérangé, socialement actif, amis, famille, découverte. STOP! C'est fini!
Retour au charbon. Les collègues, les horaires... Les horaires... Putain que je le les déteste ceux là! J'en ai même créé un groupe sur facebook!!!! L'horreur! Et demain vendredi c'est pire! Il faut se lever encore plus tôt!
J'admire ceux qui arrivent à vivre ces horaires des années et à s'en satisfaire! Moi j'en peux plus!
L'argument mainte fois entendu de "ouais, mais c'est vachement cool! T'as tes après midi de libres! C'est vachement bien!"... Non merci! Je suis en zombie, amorphe, paresseux, inerte, mort!
J'ai du mal à me concentrer, à m'intéresser... Cela chez moi et au boulot... Je suis ailleurs... Un univers inconnu. Très loin. Dont les frontières ne sont pas très nettes. Je veux repartir. Jamais je n'ai eu l'impression d'être aussi peu épanoui. Je m'ennuie!
Vivement la mutation! Vivement que je demande! Vivement que ce soit accepté! Vivement que je dégage de là! De l'air! De l'air! Un bon 8h midi, 14h - 18h... Allez boire une bière en sortant du taff, peut-être même aller faire du sport! Oui, oui! Du sport!
Bref... La galère de quelqu'un qui rentre de vacances... Les impôts, le boulot...

A chaque fois que je quitte l'Auvergne (je n'y ai passé que quelques jours cet été mais c'était bon quand même), je regarde disparaître le Puy De Dôme dans mon rétro, et en ai presque une larme aux yeux... Et de retrouver ma vie limougeaude (un grand néant) m'a donné envie de ressortir une compile de photos que j'avais réalisée un soir de gros cafard....



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Wednesday 5 August 2009

cette nuit, des sens

Consignes: Appuyer sur PAUSE du lecteur Morcheeba en haut à droite de la page. Appuyez sur PLAY du lecteur ci-dessous. Lisez. Rêvez. Comprenez.




Cette nuit
Un fin courant d'air
Traverse la pièce
Nous caresse

Immobiles

Ton corps me touche
Mon corps te touche
Sur moi
Je te sens
Ta chaleur
Les battements de ton cœur
Les battements de mon cœur
Nos cœurs

Nos cœurs
Nos cœurs ensemble
Mon oreille gauche
Tes cheveux
Ta tête
Conduction
Courant

Courant
Courant vers toi
Courant de sens
Sens
Éveil
Éveil de sens
Toucher
Je te touche
Toucher
Se réveille
Caresses
Ton dos
Mes doigts
Doucement
Mes doigts
Doucement
Tes hanches
Doucement
Tes fesses
Je te caresse
Te caresse
Regard

Regard
Plafond
Haut
Vide
Le vide
Je souris

Je souris
Souris pour toi
Souris de joie
Joie
Il fait bon
Bon sous ton corps
Ton corps
Bon d'être nous
Nous
Nos corps
Nous
Bon d'être là
Bon d'être à toi
A toi
Toi

Fraicheur de l'air
L'air de toi
Fraicheur charnelle
Sentir ton corps
Tendresse très fraiche
Tendresse "flesh"
"Smell" de toi
"Smell" de ton corps
Silence.

Silence.
Vide.
Musique sans bruit.
Danse.

Danse.
Sans mouvance.
Dense sentiments.
Sentiments.
Décor.
Des corps.
Ton corps.
Mon corps.
Nos corps.
Nos sens.
Mes sens
Tes sens
Un ciel
Un plafond
Un ciel
Des cieux
Ceux là
Nos rêves
Purs
Nos corps
Encore
S'effleurent
Se touchent

Se touchent
S'aiment
Sages
Nos corps

Sagesse

Sagesse
Tendresse
Nos visages se tournent
Ta tête se redresse
Ton dos se cambre
Ton visage me voit
Me regarde
Ma tête se tourne
Tourne ma tête
Je te vois
Je te regarde
Échange

Échanges
Regard
Sourire
Le sourire
Le regard
Sourire qui m'a séduit
Regard qui m'a vu
Ton sourire
Tes yeux
Ton regard
Mon regard
Tu m'as vu
Je t'ai vu
On s'est vu
Tu m'embrasses
Mes lèvres
Je t'embrasse
Tes lèvres
On s'embrasse

On s'aime

On s'est vu
Je te vois
Tu me vois
Je te regarde
Tu me regardes
Je te parles
Tu me parles
Je rêve

Je rêve


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Tuesday 4 August 2009

HOMOSTROLOGY... Part 1: Généralités

Le ridicule ne tue pas, donc je me lance et je balance. Vague à l'âme, solitude, ennui... J'ai envie d'être amoureux. Oui, oui. Comme dit un de mes amis, c'est par phases en ce qui me concerne et ça ne dure jamais bien longtemps. Le passé lui donne raison. Hélas. Mais bon... Sans prendre trop au sérieux mes envies, je me suis amusé à rechercher des horoscopes... Superstition, besoin d'aide... Je ne sais pas pourquoi, mais en tout cas je suis tombé sur un site assez marrant (même s'il se présente de manière très sérieuse), consacrée à l'astrologie des GAY. Légèrement concerné, je me suis dit, ben... "Why Not?"... Si les prédictions sont aussi justes que celles de Télépoche, Fémina, La Montagne, Télé7jours, et j'en passe... C'est à dire, fausses... Les caractéristiques de l'Homme Balance décrites recèlent de certaines vérités.... Analyse textuelle de morceaux choisis.

Au fait... Vu l'orthographe du titre HOMOSTROLGY (sic), la paraphrase est en anglais, mes réponses en français...

The Gay Libra: Who wouldn't want to be you?

Ca commence bien! Bonne introduction à mon narcissisme égocentrique...

Charming, my dear. Yes you. Don't try to deny it, because I know you've looked in a mirror recently. (...)

Mmmm, comme c'est agréable... Oui, j'ai du me regarder dans un mirroir il y a deux heures environ, juste avant ma sieste. Je n'ai pas eu l'occasion d'y retourner...

It's a full length mirror you have, of course. Call it self-restraint if you have only one.

Alors... Non, c'est n'est pas un psyché, je ne vois pas tout mon corps... Mais oui, j'en ai plusieurs. Pour être honnête c'est surtout que ça agrandit un peu les pièces... Je ne passe pas mon temps devant. Quoi que...

Your face and conversation are the delight of the zodiac; you are ruled by the goddess, Venus. (...) You've got a million dollar smile and a laugh that will reduce your prey to a puddle of blushes. Who wouldn't want to be you? It does get difficult, though, to sort through the myriad of evites that practically spam your inbox. Sorting them all out can require some time and strategic thinking, not to mention some good 'ol fashioned hard headed decision making...

Bon alors là, n'exagérons rien. J'aimerais avoir un sourire d'un million de dollar... Mais ce n'est pas quelque chose que je ressens particulièrement. Hélas mon INBOX n'est pas si bien fournie... Que ce soit les officielles ou celles des sites de rencontres. Mais quand elles arrivent à saturation (est-ce déjà arrivé?? ) La stragégie et les prises de décisions difficiles... Ben oui, je suis assez adepte...

Ah! There's the rub. Being situated as you are in the sixth house of the zodiac, Librans teeter at the place where self-hood and society meet: hence, the scales. You prize balance and harmony above all else; nice work if you can get it. Some people think it comes naturally.

Oui c'est vrai, une sorte de recherche de cet idéal mais...

Of course we know that being so calm all the time takes work. It's important to remember that scales, like your feelings, tip back and forth. Nobody can get as annoyed as you at a messy drama queen, but nobody can be so charming about it. You know what to do when she's finished with her rant. You'll put on your most demure Patty Duke and tell her that smiling saves money on bot-ox down the line.

Très vrai et la manière dont c'est illustré ici me fait rire en ce moment (phrase sur la folle). Plusieurs points... "My feelings tip back and forth", pas très déterminé par moments le garçon balance... Il sait pas trop ce qu'il veut! Je me reconnais bien. Pour l'exemple les follasses m'énervent, oui... Et je pense que je serai fort capable de sortir qu'effectivement le fait de sourire fait faire des économies de botox. Je suis parfois (très) blessant, donc aucun mal à imaginer une situation du genre. Et j'ai en mémoire des situations où typiquement le faux calme qui sommeille s'ennerve et balance un pic bien blessant, sur un ton somme toute, constant, et sans prendre la réelle mesure de la blessure infligée. Mélange de caractères versatile et flegmatique, un brin lunatique. La phrase en gras ci dessus résume bien. A ceux que j'ai blessé et que j'aime, je m'excuse très sincèrement. Ils se reconnaîtront. Les autres, ben... Fuck off!


You fight like a... You'd rather not, and please don't make the joke about the broken nail. Haha.

Sans commentaire. Exact.

But why get all mussed over what could easily be resolved the way God intended: while sipping a doppio macchaito.

Non... Tous les garçons balance et homo sont alcooliques et préfèrent régler leurs conflits autour d'un verre? Ça serait trop beau!

Think more Gilmore Girls, less Sopranos. You love to facilitate an insightful debate, just for the educational experience of it. Your ability to deliberate proves you're more than a pretty face. But it can be pretty annoying to your friends, all the time it takes you to get to any kind of conclusion. There's nothing wrong with that. But be careful if the girls (comprendre "the boys" n.d.l.r.) start casting each other knowing looks the next time you've had another change of opinion. They were just saying the other day that you can seem a little insincere sometimes. Don't shoot the messenger. I'm telling you because I don't want you to get hurt.

Gros dossier. Oui, j'aime bien les débats interminables. Les provoquer aussi aussi, je trouve ça sympa et au moins ça lance une conversation. Quitte à avoir des conclusions différents sur des thèmes récurrents et parfois avec la même audience. Alors pourquoi? Quel but à lancer des conversations qui sans consistance et sans suivi seront au final stériles. Je ne sais pas. Peut être pour le plaisir de converser ou alors parfois, selon la conversation un léger désintérêt pour un sujet de meublage auquel je ne prête aucune attention particulière. Et je suis bien conscient que ça peut me jouer des tours (d'ailleurs ça l'a déjà fait). Par contre je pense que c'est un trait de caractère des Balances en général. Je l'ai vu plusieurs fois. (Faut bien se rassurer un peu bordel de merde!). A mettre sur le compte de l'instabilité astrale de la Balance CQFD.

It's not as though something like that would keep you from getting out. You're not the type who can stay up all night with the help of a red bull or two, but that doesn't stop you from being a very social butterfly.

Alors là par contre c'est complètement faux! Ok, depuis que je fais des horaires de merde (travail tôt le matin) j'ai plus de mal à tenir en soirée, mais globalement je suis très couche tard, et au contraire j'aime bien ces nuits interminables de bavardage et abreuvage... Et pas à la Red Bull, j'ai horreur de ça. Ce caractère doit tenir à mon ascendant Lion (j'ai découvert ça il y a peu. D'ailleurs j'avais trouvé un autre site, français, qui décrivait le caractère du garçon balance ascendant lion, et je m'y suis bien retrouvé aussi. Attention à moi, la prochaine étape sera de consulter une voyante... Et moi qui déteste les folles....).

If you didn't socialize, then how could people pay you compliments? Friends make everything better. You work out in a pack, get coffee in with a cadre, and party in a throng. You can work hard/play hard for a while, but when you've decided you're finished you plop down on the duvet and get out the sleeping mask.

Correction ou complément par rapport à mon paragraphe précédent... Oui c'est assez vrai. Tout va bien jusqu'au moment où... Et quand c'est fini, c'est fini, et c'est dodo! N'importe où, à n'importe quelle heure. Nombreux témoins également. Par contre autre réalité. En ce moment, je ne "socialize" pas du tout la faute à mes horaires, et ça m'ennerve.

You demand to be taken care of. And not just by your friends. You need coupling in the love department especially. Try not to be the boy who always needs a man; if he's not right, you'll wear yourself out trying to make him happy and that's not good for anybody. Crying makes the eyes puffy.

Là, je pense qu'il n'y a rien à ajouter. C'est très vrai.

En conclusion, il n'y a rien de vraiment exceptionnel. Ce sont les traits d'un balance ordinnaire. C'est bon de le lire par moment. La deuxième partie ira un peu plus loin dans le narcissisme autoproclamé et vérifié par tous. Le gay balance et l'amour! Encore plus étonnant! Et tellement vrai...

Tuesday 28 July 2009

"Dis moi Monsieur", Touchante innocence... d'un tripier

Mon métier formidable, encore une fois...
Fin de pause, les tueurs repartent sur la chaîne. Instant de pause, la vraie. Le réfectoire se tarit de bruit quand il repartent. Je bois un café avec une de mes collègues. Banalités d'un été, congés à venir, "où pars-tu, que fais tu?".

Un tripier entre dans la salle. Penaud, il se dirige vers la fontaine, prend un verre d'eau. Il nous regarde. Nous ne lui prêtons pas d'attention particulière et continuons notre conversation.

Comme un enfant qui veut demander quelque chose, il nous fixe, ne tient pas vraiment en place. Presque en levant l'index, il me regarde et me demande tout doucement mais déterminé ("ça y est, je me lance!" a t-il dû se dire): "ouais euh, tu pourras venir me voir en triperie s'te plait??...". Pris au dépourvu... "Euh... oui... Pourquoi?"; "Faut qu'j'te parle de quelque chose...". Ma collègue: "Ben il est là, tu peux lui parler ici...". Sèchement il lui répond: "Non! C'est à lui que j'veux parler...". Très bien, je lui dis que je finis mon café et j'arrive.

On se regarde avec ma collègue... Que me veut ce tripier?? J'angoisse à moitié, il a eu une altercation avec un de ses collègues quelques semaines auparavant... Ai-je maladroitement pris position pour son adversaire? Ou veut-il dénoncer une pratique? Flou, je ne sais pas à quoi m'attendre.

Je prends mon courage à deux mains, je me dirige vers la triperie. Et sans mentir, avec une légère boule au ventre.

Je m'approche de lui, il me regarde, plus à l'aise que dans le réfectoire, mais avec timidité il me demande...

"ouais euh, ma femme elle veut faire véto comme toi, euh... j'voulais savoir, euh...ben, c'ki fallait faire quoi, euh pour faire ça..."

Magnifique et très touchant "faire véto comme toi"!
Explications: Les services vétérinaires sont présents en permanence dans les abattoirs communautaires (j'en suis). Les équipes sont généralement composées d'un docteur vétérinaire, de plusieurs techniciens des services vétérinaires, de contrôleurs sanitaires et éventuellement d'agents vacataires.
Donc... je lui réponds comment... Le concours exige un baccalauréat à minima. Et il faut être honnête, avoir le concours avec le bac, c'est dur... Généralement, un peu plus de bagage aide bien à passer les épreuves et ) être reçu.
Première réponse (classique): il faut passer un concours.
Premère question: "ta femme a le bac?"
Sa réponse: "Ben non, elle a un BEP CAP"
Ah... Comment ne pas heurter? "Ben, ça risque d'être un peu juste pour passer le concours, il y a une école qui prépare au concours, mais le bac est indispensable, même si elle a surement les capacités..." "Ah, bon..." "Puis en plus, quand tu rentres dans la fonction publique tu peux être muté n'importe où... Puis il faut partir en formation à Lyon, etc". Bref, je l'ai quand même orienté sur d'autres concours pour sa femme.

J'ai trouvé très mignon, son approche, et sa timidité, l'innocence d'un enfant presque. Léger sentiment de satisfaction, "il y en a là dedans qui ont un minimum de respect pour nous!".
Léger sentiment de satisfaction vis à vis de ma collègue... "Non! C'est à lui que je veux parler!"
Et pour conclure, il faut vraiment croire que je n'ai rien à envier à mes amis enseignants, et que moi aussi je fais le plus beau métier du monde! Nah!

PS: Parution de la mobilité, aucun poste qui m'interesse, je suis donc obligé de rester... à l'abattoir! Snif!

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Tuesday 14 July 2009

Just a personal 'thank you' to my parents

Poor quality, and I am sorry. I had to compress a lot!
The real version is of higher quality.
Sorry it's very personal, but I wanted to share it with some.

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Monday 13 July 2009

Want you to make love to me and only to me in the dark... cette sensation d'attirance pas ressentie depuis....






Étrange sentiment que je ressens. Sentiment que je n'avais pas ressenti depuis très très longtemps. Une rencontre innocente et banale, une rencontre sur le lieu de travail. Une rencontre sans rien. Une rencontre professionnelle.
Pourtant... Chronologie d'une rencontre banale, qui aura certainement une issue banale...
Un garçon croisé dans notre bureau (les fameux papiers de l'administration nous permettent d'avoir quelques visiteurs...). Beau brun, jeune, ton dynamique, mince, belle voix, beau regard, il fait pas pédé, il parle de son activité avec passion (et il y a de quoi tant elle est intéressante). Sourires échangés, je reste un peu bouche bée, il part. Je suis un de mes collègues et lui demande comme une gamine "c'est qui ce beau mec???", il me répond (devoir de réserve... no more details). Sourire aux lèvres, je me jure de le servir à sa prochaine visite. Sans plus je passe à autre chose.

Plusieurs semaines passent, je le rate, occupé à autre chose. C'est pas grave, quelques pensées anodines mais pas de remou particulier.

Par accident sur un quai, le voilà avec un des ouvriers qui est en train de lui préparer "sa commande". Je le vois, tenue grande classe pour ma part (ma blouse pleine de sang, ouverte en haut sans tee shirt dessous tant il faisait chaud...), je me retrouve à nouveau un peu bouche bée. Je parle, sûr de moi, du domaine professionnel, banalités... Il me regarde quand même, répond, s'intéresse. Mais quand on se sent attiré, on sent le moindre demi regard porté sur sa propre personne comme un regard qui envie notre corps entier, donc... est-ce vraiment révélateur?...
C'est pas grave, ça me donne le sourire pendant une petite heure. Je vais jusqu'à rechercher son nom (ah! ah! ah! C'est qu'on a accès à plein de choses nous!!), et de retour à la maison, recherche copains d'avant, facebook, et tous ces faux sites sociétaux... RIEN évidemment. Mais pas vraiment assez d'éléments pour affiner la recherche... Espoir...

Quelques semaines passent, mais pas beaucoup. Jusqu'à aujourd'hui!

Je fume une cigarette, assis sur les marches et je le vois arriver. Il me dit de prendre mon temps, finir ma cigarette, il s'en roule une. Je le regarde, on parle, banalités. Échanges de sourires (banaux certainement...). Il a un piercing à chaque arcade sourcilière . J'aime bien. Je scrute plus sa voix, ses intonations. Rien de déplaisant. Bien au contraire.
Je lui dit de me retrouver sur le fameux quai... C'est que professionnel!!
Je le retrouve, je lui propose de la "marchandise". A un moment (oui, vous allez pouvoir vous foutre de ma gueule!), je regardais vers le bas, et je le vois ajuster son boxer (un Dim), mes yeux remontent vers les siens, sourires. Bref, nous reprenons notre affaire. Un ouvrier arrive pour "manutentionner". A un moment l'ouvrier lui dit de me suivre dans un autre frigo. Là je dis non. hygiène oblige. Il rigole, on se sourit.
Echanges de banalités, je dois repartir prendre un autre poste. Je veux savoir son prénom. Je croise mon collègue et lui dit comme une gamine "Y a le beau gosse des ***** qui est là!" Il sent mon excitation et me dit de foncer. Bon. J'y retourne. J'invente une connerie pour motiver mon retour à ses côtés. En partant, je lui demande son prénom. Ça y est! Je le sais! YES! Je lui dit "aurevoir", lui souhaite une bonne journée, tout en oubliant de lui dire.... Mon prénom. Ca craint!
Je repars, prends mon poste. J'ai un grand sourire aux lèvres. Je repense à ses sourires, aux " centimètres vus de son caleçon (la honte), et me fait des films...
Impatient de rentrer, recherche plus détaillée sur les utilités sociales (euh... pseudo sociales). Rien, évidemment... Je cherche les stratégies. Puis arrivent les vraies questions... "Il est pas homo, tu te fais des films, passe à autre chose, t'es taré, etc."

Si cela restera sans doute un phantasme, même si la majorité des français se rencontrent sur leur lieu de travail, j'ai du mal à y croire... Mais la sensation de se sentir attiré de la sorte ne m'était arrivée depuis... Depuis... Très longtemps. Affaire à suivre. Certainement une mort lente à cette histoire, quelques douleurs "self-infligées", puis ça partira. Comme c'est venu. Et si avenir il devait y avoir... Ben,on verra bien.


Les paroles: http://www.lyricsfreak.com/r/rufus+wainwright/foolish+love_20119605.html







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Monday 16 February 2009

The doctor is gone



Trop rapidement emportée, la vie du vétérinaire de Bessines. Jeune et fort, des enfants derrière lui, une rupture d'anévrisme attaque sans pitié. Dernier hommage, une minute de silence devant le local des services vétérinaires du hall d'abattage.
Pas de vétérinaires aujourd'hui, pas de techniciens des services vétérinaires aujourd'hui, pas de chef de chaine aujourd'hui, pas d'opérateurs d'abattoir aujourd'hui, pas de bouvier aujourd'hui... Juste des gens. Fabrice, Jean Luc, Samuel, Denis, Christophe, Thomas, Francis, Coco, Véronique... Des êtres. Emus, choqués et boulversés par la disparition de Vincent.
La communauté rurale de Bessines perd un pilier, perd un homme franc, perd un homme bien.
Personne n'est irremplaçable, mais chacun est unique.
Un souvenir profond. Un souvenir sincère.
Au revoir Vincent.

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Sunday 18 January 2009

Farewell BM: la bidou mobile part en retraite

Depuis 2001 qu’elle est à mon service, ma deuxième voiture tire sa révérence après avoir parcouru 110000 km à mes côtés (et plus de 265000 dans sa vie).

Ventes aux enchères de bestiaux, vente aux enchères de voitures…

Je l’ai achetée aux enchères à Clermont en 2001. Trois fiesta 1.8L D société, toutes trois immatriculées 87 (ironie…) sont à vendre, ce sont les seuls véhicules du hangar abordables ou dans un état correct. Sur son présentoir, les enchères démarrent, je me refuse à payer plus que l’argus (elle était de 97) et l’obtiens à 18 000F (juste l’argus). Adjugé vendu, le marteau frappe, la voiture ne redémarre pas… Je commence à regretter mon achat.

Le lundi suivant, mon père m’accompagne chercher mon nouveau joujou… Elle démarre à l’aide de câbles, le type nous dit de faire un tour avec pour faire recharger la batterie. Ce que je fais, tout le monde connais cette sensation qu’on a quand on vient d’acheter une nouvelle voiture, vouloir faire des bornes pour le plaisir de conduire. Je suis aux anges. Le soir je suis invité au restaurant dans une zone commerciale de Clermont avec des amis. Je m’y rends tout fier avec ma nouvelle voiture. Sur la route j’ai l’impression de voir l’éclairage faiblir. Illusion me dis-je. Je dine, je rigole, je bois un verre ou deux. Je repars… Enfin j’essaye, elle ne veut pas… Câbles… et en route pour Chateaugay. Derniers kilomètres d’autoroute sans lumières, flippant. L’alternateur est mort. On la confie à Dédé, un ami du pater qui va changer l’alternateur et la couroi de distribution. Gros boulot. Pièces onéreuses, et merci à Dédé peu de main d’œuvre. Je repars à Poitiers avec la voiture de Maman pendant les travaux. Récupération. Cool, elle marche bien.

Au début une succession d’incidents, puis une multitude de souvenirs

Pendant sa première année, des incidents divers et variés se sont succédés : portière conducteur qui s’est démontée, butée de la pédale d’embrayage à changer, pare brise fendu par la grêle, retro cassé, etc, etc. Mais au final de très nombreux kilomètres. Et j’en suis assez fier.

Deux places devant, zéro derrière, c’était un super argument pour ne pas prendre ma voiture en soirée… sauf des fois.

Mémorable moment que celui où nous étions coincés Promenade des Cours à Poitiers, quatre heures du matin, plutôt éthylés. Manu devant, Vincent allongé derrière. Patrouille de police face à nous, reflexe de mettre France Inter (genre « nous on est des gens sérieux, boire ou conduire on sait choisir »)…

Mémorable également là fois où j’ai « jeté » Vincent par la portière passager dans la campagne mélusine.

Mémorable moment de visite à l’ile d’Oléron en hiver, à dormir sur la plage par un froid glacial…

Mémorable sortie à l’Ile de Ré avec Hélena…

Mémorable fois où après un anniversaire j’ai du ramener mon père et les chiens (un dimanche soir, je repartais à Poitiers le lendemain à 5 heures… première fois que j’ai fumé devant mon père, profitant de son ivresse)

Mémorables descentes au Cap d’Agde, seul ou accompagné, mémorables et parfois tristes moments.

Visites à Rodez, à Toulouse, en Bretagne, en Normandie, en Provence…

Un grand moment (deux ans) sans radio jusqu’à l’intervention du père noël en 2006, avec un super panasonic (que je veux récupérer et que je vais récupérer).

Des hubs, les points noirs sur la carte, ses lieux de garage, Clermont, Poitiers, Lyon, Limoges… leurs centres-villes et leurs zones commerciales, la BM les connait ! Les autres traits, ses voyages (plus ou moins fréquents pour certains).

Belle performance pour une voiture bien essoufflée maintenant.

Avec des derniers instants fatiguant : plus de chauffage pendant un temps pour monter à l’abattoir, plus moyen d’utiliser la porte conducteur de l’extérieur, une fuite au radiateur, des fuites d’huile… elle a bien mérité sa retraite, qui sera courte puisqu’elle partira à la casse. Elle fera des heureux, les amortisseurs sont neufs, l’électrovanne du radiateur de chauffage, les pneus aussi...

Trois immatriculations différentes :

- 7613 SB 87

- 6786 XB 63 (de loin la plus belle)

- 2662 VD 87

Approximativement 5000 euros de réparations depuis que j’en suis le propriétaire soit environ 714 euros par an (hors assurance), cette vieille dame inconfortable est devenue chère à entretenir. Elle va me manquer, m’a rendu d’innombrables services, a vu des changements dans ma vie, m’a emmené travailler, m’a emmené m’amuser, m’a emmené pleurer, la voiture devient vite une copine témoin de chaque instant d’une vie. Deuxième maison en quelques sortes on y passe du temps (j’ai assez souvent dormi dans le coffre). Elle va me manquer.

Tu vas me manquer ma BM.

En ressenti, une très belle chanson pour une moto (mais bon c’est pareil) de snowpatrol… Ecoutez les paroles ceux qui peuvent, s’il vous plait.